Pour Bernie Ecclestone, ancien patron de la Formule 1, le sacre de Max Verstappen ne souffre d'aucune discussion malgré la polémique autour de la victoire finale du Néerlandais au GP d'Abou Dhabi. L'homme de 91 ans a également vivement critiqué le comportement de l'écurie Mercedes.
L'incroyable dénouement du championnat de Formule 1 dimanche au Grand Prix d'Abou Dhabi a fait couler beaucoup d'encre. Les circonstances du sacre mondial de Max Verstappen, qui a dépassé Lewis Hamilton dans l'ultime tour suite à une décision controversée de la direction de course, ont en effet largement fait régir. Et notamment en Grande-Bretagne, qui a eu de la peine à digérer la défaite de sa star nationale.
Mais tous les Britanniques se sont pas rangés derrière le septuple champion du monde. Ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone a ainsi estimé que Verstappen méritait amplement son titre, avant de vivement critiqué Hamilton et son équipe. «Dire que Lewis a été volé, c'est une absurdité totale», a lâché auprès de «Sky Sports» l'homme de 91 ans, estimant que «Hamilton ne devrait pas trop se plaindre».
Loin d'être rassasié, Ecclestone en a remis une couche dans une interview accordée aux médias allemands «Münchner Merkur» et «tz». Il a entre autres pointé du doigt le comportement des chefs d'équipe des écuries Mercedes et Red Bull lors du week-end décisif aux Émirats arabes unis. «C'est un désastre. Le sport souffre du fait qu'il ne s'agit plus seulement d'une compétition à proprement parler, mais uniquement de l'intérêt de quelques individus», a-t-il pesté.
Pour l'ancien propriétaire de l'équipe Brabham, les incessantes discussions en coulisse ont relégué au second plan le duel sur la piste entre Verstappen et Hamilton. «C'est une blague, comme tout le monde a pu l'entendre, que des patrons d'écurie comme Toto Wolff (ndlr : le boss de Mercedes) tentent d'influencer les décisions de la direction pendant une course. Comment, chez Red Bull, ne se sent-on pas obligé de se défendre contre ces tentatives d'influence ?», s'est alors interrogé celui que l'on surnomme «Mister E».
De plus, le recours déposé par la team à la Flèche d'argent à l'issue de la course n'a pas vraiment été du goût d'Ecclestone. «Si j'étais le patron de Mercedes, j'aurais sifflé Wolff. Mercedes est la plus ancienne marque automobile du monde avec une tradition incroyable. Mais avec cette protestation, l'étoile est grandement égratignée», a reconnu le natif d'Ipswich.
Avant de livrer un dernier avis sur le traitement qu'a réservé Mercedes à Verstappen en dehors des circuits durant la saison. «L'équipe d’Hamilton a joué sur tous les tableaux, y compris médiatiquement, pour déstabiliser Max. On peut presque parler de harcèlement moral !» Ambiance...