Les dessous de l'interdiction du port du brassard de capitaine «One Love» par la FIFA restent opaques. Comme l'a expliqué la Fédération internationale, les fédérations nationales n'ont simplement pas déposé la demande adéquate à cet effet.
Il y a eu toutes sortes de «requêtes» à ce sujet, mais les fédérations n'ont pas déposé la «demande officielle» nécessaire à une éventuelle autorisation, a expliqué la FIFA, très ingénieuse en matière juridique, à la Süddeutsche Zeitung.
L'histoire de la prétendue pression exercée par la FIFA n'est pas non plus claire. Peu avant le début de la Coupe du monde, la FIFA avait interdit le port du bandeau multicolore en se référant aux prescriptions en matière d'équipement. En guise de sanction, les capitaines auraient reçu chacun un carton jaune. Certaines fédérations, dont l'Association suisse (ASF), avaient toutefois signalé avoir été «massivement mises sous pression» par la FIFA.
Plus tard, le président de l'ASF, Dominique Blanc, a déclaré qu'aucune autre sanction que le carton jaune n'avait été annoncée par la FIFA. Adrian Arnold, le chef de la communication de l'ASF, a quant à lui déclaré: «Il a été dit très clairement qu'il y aurait un carton jaune ou des sanctions encore plus sévères».
Par la suite, l'ASF et les six autres associations impliquées ont renoncé à l'action du brassard, qui se voulait un message de diversité et de tolérance, en raison des inconvénients sportifs qui les menaçaient.
jos, ats