Malgré une performance aboutie et le réveil de ses attaquants, le Servette FC n’a pas signé l’impossible exploit devant Chelsea. Il n’aura manqué qu’un petit but pour le toucher du doigt.
Une semaine après la défaite 2-0 à Stamford Bridge, les Grenat se sont imposés 2-1 au Stade de Genève sur des réussites de Jérémy Guillemenot et d’Enzo Crivelli. Chelsea, qui avait ouvert le score très tôt, s’en tire à bon compte.
Déjà bien heureux de s’imposer par deux buts d’écart jeudi dernier, les Londoniens ont vraiment été bousculés dans ce match retour. Enzo Maresca et ses joueurs n’avaient peut-être pas songé un seul instant que leurs adversaires parviennent à se sublimer ainsi.
Il n’y aura donc pas d’automne européen pour le Servette FC comme l’an dernier. Les Grenat doivent désormais reprendre la main en championnat après les deux défaites concédées à Lugano et devant le FC Bâle. Dimanche à Winterthour, la victoire sera impérative pour lancer une nouvelle série vertueuse.
Le sang-froid de Guillememot
Mené au score bien trop à la 13e sur un nouveau penalty transformé par Christopher Nkunku après une faute bien inutile de Keigo Tsunemoto, le Servette FC a eu l’immense mérite de ne pas renoncer malgré l’ampleur de la tâche. Au fil des minutes, les Grenat sont sortis de leur réserve pour signer le 1-1 à la 32e.
Préféré à Crivelli à la pointe de l’attaque, Guillemenot exploitait un service en or de Dereck Kutesa pour battre d’une frappe croisée Filip Jörgensen. L’ancien Saint-Gallois a témoigné sur cette action du sang-froid du buteur qui lui faisait cruellement défaut ces derniers temps.
L’autre choix fort arrêté par Thomas Häberli fut la titularisation de Joël Mall dans la cage à la place de son capitaine Jérémy Frick. L’international chypriote a réussi une première parade magnifique devant le Champion du monde Enzo Fernandez avant de s’interposer devant Nkunku à la 34e et devant Noni Madueke à la 41e pour donner raison à son entraîneur.
Le 2-1 des entrants
A la reprise, Joël Mall était toujours le meilleur Servettien avec deux nouvelles parades face à Guiu (51e) et Mudryk (53e). Mais il devait ensuite céder la vedette aux deux entrants, Miroslav Stevanovic et Crivelli. Un centre du Bosnien trouvait la tête du Français pour le 2-1 de la 72e. Servette avait gravi la moitié de son Everest et il lui restait encore près de 20 minutes pour atteindre le sommet.
Malgré le soutien du public dont la ferveur souligne que Genève peut être aussi une terre de football, les Grenat ne pouvaient inscrire le but qui les aurait emmenés en prolongations. Le feu d'artifice tiré par la tribune nord à la 89e fut une belle manière de prendre congé de l'Europe.