Le Servette FC peut toujours rêver de la Ligue des champions même si le chemin sera très long. Les Grenat demeurent pour l'instant à la même hauteur que Genk.
Au Stade de Genève devant 18'026 spectateurs pour le compte du match aller du deuxième tour préliminaire, la formation de René Weiler a partagé l'enjeu 1-1 face au vice-Champion de Belgique à l'issue d'un match souvent emballant, parfois déroutant. Mais qui sentait bon le parfum de la Coupe d'Europe.
La tâche qui attend les Grenat mercredi prochain en Belgique s'annonce très ardue. Le Racing Club Genk a dégagé sur plusieurs séquences une impression remarquable. Mais le 2 août, les Servettiens pourront compter à nouveau sur leur maître à jouer Miroslav Stevanović, qui était suspendu mardi. Et qui dit que le Bosnien ne sera pas le facteur X de ce match retour.
Une tête imparable
Après deux occasions franches pour Joseph Paintsil, les Belges ouvraient le score à la 21e minute grâce à une tête imparable d'Emmanuel Arokodare. Avec son 1m97, le Nigerian a échappé au marquage de Yoan Severin pour donner un avantage qui n'avait rien d'usurpé pour ses couleurs.
Sonnés, les Servettiens restaient un moment dans les cordes avant de réagir. Portés par l'inspiration de Timothé Cognat, impliqué dans les trois premières situations intéressantes devant la cage belge, les Grenat auraient toutefois mérité mille fois de revenir au score. Seulement, la frappe du gauche de David Douline ne devait trouver que le poteau de Maarten Vandervoorft à la 45e alors que tout le stade la voyait dedans.
A la reprise, le K.O. était toujours dans l'air avec un miracle de Jérémy Frick devant le capitaine Bryan Heynen (47e) et une occasion en or pour Enzo Crivelli. Lancé en profondeur par Severin, l'ancien Bordelais ne sortait pas victorieux de son duel face à Vandervoordt. Cette action illustrait parfaitement la «révolution» menée par René Weiler. On privilégie le jeu vertical pour miser sur la puissance de Crivelli et de Bedia.
Rouiller le sauveur
A la 71e minute, René Weiler s'est cependant rappelé que le plus grand investissement du club à l'intersaison chauffait toujours le banc. Il lançait - enfin - Jérémy Guillemenot dans la bataille pour tenter de renverser le cours de la partie.
Mais ce sont deux anciens de la maison qui délivraient les supporters genevois. Un coup-franc de Cognat trouvait la tête de Steve Rouiller pour le 1-1. On devait en rester là grâce notamment à un sauvetage providentiel sur la ligne de Crivelli à la 96e...