Ligue des champions Deux bourdes qui ont sonné le glas d’un YB apathique

Nicolas Larchevêque, à Berne

18.9.2024

Pour leur entrée en lice en Ligue des champions, les Young Boys n’ont pas réussi à tenir la distance contre Aston Villa mardi soir (0-3). Deux erreurs défensives ont plombé les Bernois face à des Anglais indiscutablement supérieurs individuellement et collectivement. Voici les trois points à retenir de cette rencontre disputée dans un Wankdorf plein comme un oeuf.

Young Boys – Aston Villa 0-3

Young Boys – Aston Villa 0-3

UEFA Champions League // Matchday 1 // Saison 24/25

17.09.2024

Nicolas Larchevêque, à Berne

On a aimé...

... la force collective des «Villans». Pour l’actuel 5e de Premier League, ce déplacement sur la pelouse synthétique du Wankdorf avait tout du match piège. Et ce scénario a bien failli se réaliser, tant Aston Villa semblait dans ses petits souliers durant les 30 premières minutes de jeu. Mais avec calme, le club de Birmingham a laissé passer l’orage, avant de frapper et de débloquer la marque (27e) au moment où on s’y attendait le moins.

Dès lors, les joueurs de Unai Emery ont livré un récital collectif. Les attaquants Morgan Rogers et Ollie Watkins n’ont cessé de tourmenter la défense jaune et noir. Jacob Ramsey, auteur du 2-0, et son compère Lucas Digne ont continuellement amené le danger sur leur couloir gauche. Sur l’autre flanc, le génial et emblématique capitaine John McGinn en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires.

Preuve que le danger est venu de toutes parts, les deux milieux de terrain, Youri Tielemans (27e, 1-0) et Amadou Onana (86e, 3-0), y sont chacun allés de leur réussite. Dès l’ouverture du score, l’arrière-garde anglaise n’a presque plus rien laissé aux attaquants d’YB. Et avant cette démonstration, le portier Emiliano Martinez a tenu la baraque (arrêts à la 11e, 12e et 20e). «Dibu» a ensuite fait ce qui a fait sa réputation : provoquer et énerver tant ses opposants que le public.

Si avant le coup d’envoi certains estimaient qu’Aston Villa était à la portée des Young Boys, la formation du centre de l’Angleterre a montré le gouffre qui séparait une équipe du championnat suisse d'une formation de Premier League.

On a moins aimé...

... la naïveté bernoise. Les Young Boys avaient pourtant entamé la rencontre de la meilleure des façons. Se créant les meilleures occasions dans la première demi-heure de jeu, le club de la capitale a montré un visage séduisant. S’appuyant sur un Filip Ugrinic (8e, 11e et 12e) et un Ebrima Colley (12e et 22e) très remuants, il n’est pas passé loin d’ouvrir le score.

Mais tout a basculé à la 27e minute, et la lanterne rouge de Super League est retombée dans ses travers. Sur un corner anodin, Youri Tielemans, oublié au second poteau, a eu tout le temps pour armer sa frappe et transpercer David von Ballmoos sur le premier tir cadré anglais. Et un malheur n'arrivant jamais seul, Jacob Ramsey a doublé la mise onze minutes plus tard suite à une horrible passe en retrait de Mohamed Ali Camara.

Alors qu’YB s’était montré convaincant jusqu’ici, deux erreurs de juniors sont venues plomber une soirée qui s’annonçait belle. Et comme l’a relevé, à juste titre, Zachary Athekame au micro de blue Sport : «Ça nous a coûté cher. Nous savons que face à ce genre d’équipe, ça se paie cash.» Le latéral bernois et ses équipiers ont en fait l’amère expérience...

Le facteur X

La réussite de Tielemans. L'ouverture du score a été le tournant de cette rencontre. Alors que les Young Boys avaient montré le meilleur visage jusqu'ici, le premier but de cette partie a eu l'effet d'un «électrochoc» pour les deux équipes. Aston Villa a (re)pris le jeu à son compte, tandis que les Bernois ont vu leur belle mécanique s'enrayer.

«Une fois que nous avons marqué ce premier but, nous avons déroulé», a reconnu le buteur Youri Tielemans au micro de blue Sport. «Nous avons eu besoin d’un temps d’adaptation, mais nous n’avions pas la pression au début du match.»

À l’exception d’un léger sursaut d’orgueil à vingt minutes du terme, la seconde période ne fut qu'un long pensum pour Joël Monteiro, fantomatique sur le plan offensif mardi soir, et ses coéquipiers, qui ont semblé traîner le même spleen qu'en championnat. À corriger rapidement, si ces derniers n’entendent pas revivre une telle soirée européenne. Pour rappel, leurs prochains adversaires en C1 seront le FC Barcelone et l’Inter Milan...

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