Ligue des champions Dans une ambiance de feu, Lens crée un véritable exploit

AFP

3.10.2023

Une ambiance de feu et un exploit de taille: contre toute attente, Lens est venu à bout d'Arsenal (2-1) mardi, fêtant par un succès son premier match de Ligue des champions au Stade Bollaert depuis 21 ans.

Lens – Arsenal 2-1

Lens – Arsenal 2-1

UEFA Champions League, Groupe B, Matchday 2

03.10.2023

AFP

Cette victoire contre le favori de la poule B place les Sang et Or seuls en tête devant les Londoniens et le Séville FC rejoint sur le fil par le PSV Eindhoven (2-2)

Voilà donc 21 ans que l'antre du club artésien n'avait plus vibré pour les siens en C1. L'attente a pris fin dans un coup d'éclat majestueux, à l'issue d'un match où les Lensois n'ont jamais baissé en intensité, relevant le défi admirablement malgré l'écart de budget énorme, de qualité d'effectif et de prestige des deux formations.

Dès le début de la rencontre, passés les frissons nés de l'hymne caractéristique de la Ligue des champions, les joueurs de Franck Haise se sont portés à l'attaque, passant tout près d'ouvrir le score par Kevin Danso, auteur d'un enchaînement contrôle-frappe près du but digne d'un attaquant (5e).

Une erreur, un but

Mais comme à Séville, Lens a concédé le premier but venant d'un rien, ou presque, de ce genre d'erreurs à éviter absolument au plus haut niveau. Une passe trop molle d'Adrien Thomasson a permis à Bukayo Saka de lancer en première intention Gabriel Jesus, bien plus rapide que Kevin Danso et suffisamment précis pour tromper Brice Samba lors de la première occasion d'Arsenal (14e).

Jusque là, les Gunners n'avaient eu qu'une vraie période de possession de balle et subissaient au niveau des intentions de jeu. C'est donc par en pratiquant un jeu contre-nature de dépossession que les Gunners ont frappé les premiers, prenant de court les joueurs de Franck Haise.

«La possession, on n'en fait pas un dogme parce que d'abord, il y a des équipes qui sont plus fortes sur certains points et que ce n'est pas là-dessus qu'il faut gagner le match», anticipait l'entraîneur artésien avant la rencontre. «J'espère qu'on aura des temps de maîtrise parce que ça fait partie de nos principes, mais en tout cas, le combat n'est pas à gagner sur la possession.»

Mais il l'était peut-être sur le plan de l'intensité, des ressources mentales et de l'abnégation. C'est en usant de ces trois qualités que les joueurs de l'Artois sont parvenus à égaliser, par le fautif Thomasson (25e), d'une belle frappe enroulée.

A l'origine de l'action, une tentative de relance osée du gardien des Gunners David Raya, qu'a intercepté Deiver Machado avant de trouver rapidement Elye Wahi. Sa remise d'équilibriste pour Thomasson fut de toute beauté, la finition de l'ancien Strasbourgeois pas moins.

Pressing étouffant

Reprenant alors le fil du match, les Lensois n'ont pas laissé beaucoup d'occasions aux joueurs de Mikel Arteta et ont continué à presser intensément.

En deuxième période, ils ont porté le coup de grâce par l'inévitable Wahi, en pleine forme après des débuts timides. Recruté 35 millions d'euros au total pour ce genre de soirée, l'ancien Montpelliérain a repris un centre idéal de Frankowski d'une reprise croisée limpide (69e). Franck Haise a serré le poing, et Bollaert est entré en fusion.

Les Lensois ont ensuite résisté aux assauts multiples d'Arsenal dans la lignée de Kevin Danso, impérial, et de Brice Samba, hauteur d'une grande performance ponctuée notamment de cet arrêt du pied pour contrer une reprise de Tomiyasu après un corner (67e).

Avec un maillot similaire à ce premier exploit, le Racing club de Lens a fait tomber une nouvelle fois Arsenal, 25 ans après la prouesse mémorable qu'il avait accomplie à Wembley (1-0), en Ligue des champions déjà.