Joueurs et entraîneurs se sont confiés en conférence de presse à la veille de la finale de la Ligue des champions entre Manchester City et l’Inter Milan. Alors que les favoris anglais préfèrent tempérer, les outsiders italiens croient dur comme fer en leurs chances de victoire.
Samedi à Istanbul, l’atypique Atatürk Olympic Stadium sera le théâtre du dernier match de la saison 2022/2023. Et quelle rencontre ! Le Manchester City de Pep Guardiola, dans la peau du favori, affronte l’Inter Milan de Simone Inzaghi que peu voyaient atteindre ce niveau de la compétition.
Les Nerazzurri, triples vainqueurs de la C1 (en 1964, 1965 et 2010), ont foi en leur bonne étoile, même contre un adversaire impressionnant durant cette campagne européenne. Dans le camp des Citizens, qui courent encore derrière leur premier trophée continental après la finale perdue il y a deux ans (1-0 contre Chelsea), on se gare de penser que cette rencontre sera une partie de plaisir.
De Lautaro Martinez à Pep Guardiola, en passant par Kevin De Bruyne, les acteurs de la finale d’Istanbul ont livré leurs impressions devant la presse avant d’en découdre sur le gazon stambouliote.
Attaquant de l’Inter
Laurato Martinez
«Le sentiment qui me traverse de m’être qualifié pour la finale de la Ligue des champions ainsi que celle de la Coupe du monde cette saison ? Ce sont les deux grands événements qu'un footballeur peut disputer. Vous savez que vous êtes arrivé au bout grâce au travail acharné que vous avez accompli tout au long de l'année et au travail d'équipe. Si vous voulez atteindre votre objectif, c'est la toute dernière étape et nous devons être prêts à la franchir.»
«Ce sera un match très important pour tout le monde à l'Inter et pour le club. Nous méritons d'être ici. Nous avons travaillé dur pour être ici avec le staff. Pour moi, cette saison est d'ores et déjà positive avec trois trophées remportés (ndlr : Supercoupe et Coupe d’Italie avec son club, ainsi que la Coupe du monde avec l’Argentine). Mais je souhaite la conclure de la meilleure façon.»
Défenseur de l’Inter
Matteo Darmian
«Ce sera un match spécial pour moi. Nous ferons de notre mieux pour nous, pour le club et pour nos fans, nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour remporter cet important trophée. Nous connaissons tous la force de Manchester City, nous devrons faire un grand match en prenant les bonnes décisions.»
«Nous avons l'intention de gagner, mais nous savons que ce sera un match difficile. Nous jouerons avec confiance, nous avons confiance en nos capacités. Nous savons que nous pouvons rendre la vie difficile à City. Nous sommes une grande équipe, un grand groupe.»
Entraîneur de l’Inter
Simone Inzaghi
«Nous savons quel match nous devons jouer. Nous savons que City est une grande équipe, c’est la meilleure équipe du monde à l'heure actuelle. Ils l'ont prouvé à tout instant. Nous sommes fiers d'être à ce stade, nous allons tout donner. Nous allons jouer avec une concentration totale et nous devrons limiter nos erreurs.»
«C'est le 57e match de la saison. Cela a été une très longue saison, avec des hauts et des bas. Dans les bas, nous nous sommes améliorés et nous avons grandi. Nous avons appris de nos défaites. Pour samedi, la clé sera la forme, pour courir, l’esprit, pour garder la lucidité, et le cœur, pour réussir à faire l’effort supplémentaire et avoir le sens du sacrifice.»
«Nous savons tous que Erling Haaland est un grand joueur et que City est très fort. Nous serons très attentifs, mais nous garderons aussi un œil sur tous les joueurs de City. Nous devons arrêter Haaland, mais également les autres joueurs.»
Défenseur de Manchester City
Ruben Dias
«La plus grande erreur que nous puissions commettre est d'oublier qu'il s'agit d'une finale. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, mais pour nous, il n'y a pas de favoris dans ce match, peu importe ce que vous avez fait pour y arriver. Quand vous êtes ici, vous ne pouvez être un favori que lorsque vous entrez sur le terrain et que vous commencez à faire des choses. C’est une finale de Ligue des champions, cela ne peut pas être facile.»
«Nous avons de la pression, elle est en nous depuis longtemps et nous aimons cela. Dans une juste mesure, ça t’aide à sauter plus haut, courir plus vite et à être plus concentré. C'est à ce moment-là que l'on peut voir le caractère d'une équipe. On peut voir si elle veut aller de l'avant ou si elle commence à se cacher. Notre équipe se montre à chaque fois à la hauteur et samedi ne sera pas différent.»
Milieu de terrain de Manchester City
Kevin De Bruyne
«C’est incroyable d’être dans le club depuis huit ans, il y a eu beaucoup de grands moments. Nous avons été constants et bons dans cette compétition, mais nous sommes incapables de la gagner. C’est la seule remarque que les gens peuvent nous faire. Nous devons juste trouver le chemin pour remporter la première. Ce serait immense si nous y parvenons.»
«Nous ne nous attendons pas à un match ouvert, cela n'arrive pas souvent en finale. Il ne faut pas devenir nerveux trop vite. Peut-être qu'il n'y aura pas beaucoup d'occasions pour nous en début de match. Nous devons jouer comme nous le faisons d’habitude : être à l'aise et espérer que nous trouverons des solutions pour marquer des buts.»
«Si gagner la Ligue des champions est une obsession ou un rêve ? Probablement les deux, cela dépend à qui vous posez la question. Tous les joueurs veulent gagner la C1. Si vous la gagnez, c'est l'une des plus grandes choses que vous puissiez accomplir en tant que joueur et en tant qu'équipe.»
Entraîneur de Manchester City
Pep Guardiola
«C'est absolument un rêve de remporter la Ligue des champions avec Manchester City. Pour réaliser des choses, il faut malgré tout avoir la bonne dose d'obsession, de désir. L’obsession est un mot positif. C'est un rêve pour chacun d'entre nous.»
«Pour y parvenir, il faudra être stable. Il faudra beaucoup de contrôle, c'est la clé du succès. Il faudra être patient. Le plus important, c'est qu'à 0-0, nous ne pensions pas que nous perdons. Nous ne perdons pas. Au contraire, les équipes italiennes pensent qu'elles gagnent à 0-0. On ne sait jamais ce qui va se passer, que l'on mène ou que l’on soit mené 1-0. Dans les deux cas, il faut être stable, même dans les mauvais moments.»
«J’aimerais vous dire la leçon tirée de la finale perdue en 2021, mais je ne sais pas… En deux ans, beaucoup de choses ont changé. Il y a deux ans, nous avions un plan qui n’a pas marché, et c’est pourquoi les gens ont dit que la décision était fausse. Nous sommes prêts. Les joueurs vont donner le maximum en connaissant et en respectant l'adversaire.»
