Interview avec Stress «La protection climatique doit être cool»

Enregistrez chaque pas et réduire systématiquement les émissions de CO2 : C'est ce que Stress a fait en juin pour la première édition du Swiss Climate Challenge. Dans cette interview, il nous raconte ce qu'il a appris et comment il envisage la protection du climat à l'avenir.

On n’a qu’une terre, Stress le savait déjà il y a 14 ans. C’est pourquoi, avec de nombreuses autres personnalités, il a participé en juin dernier au Swiss Climate Challenge et a ainsi contribué à ce que la Suisse collecte plus de 170’000 Green Points. Maintenant, Swisscom investit l'équivalent des points, soit 100’000 francs suisses, dans des projets certifiés de protection du climat. L’application enregistre le comportement en matière de mobilité de l’utilisatrice ou de l’utilisateur et indique chaque soir les distances effectuées et les moyens de transport utilisés. Ensuite, elle calcule la consommation de CO2 sur la base du comportement.

En juin, Stress a lui aussi collectionné les Green Points, contribuant ainsi de manière importante au succès du Challenge. Pour ce faire, il a remis en question ses habitudes et son attitude en matière de mobilité.

Nous lui avons demandé ce qu’il a appris tout au long de ce mois de juin, et comment il se déplacera à l’avenir suite à ces constatations.

Stress, quels enseignements as-tu tirés ce mois de juin sur toi-même et ta mobilité ?

J’ai réalisé que mon comportement en matière de mobilité n’est pas toujours parfait. C’est pourquoi je suis ravi d’avoir cette application : elle m’encourage vraiment à réfléchir à mes habitudes de déplacement. J’ai réalisé que beaucoup trop souvent on agit par automatisme. Avec un peu de réflexion on peut faire une différence.

Par exemple ?

Quand j’ai des rendez-vous imprévus ou à court terme, il faut que cela aille vite. Alors, je pense automatiquement à la voiture, par habitude, tout simplement. J’admets sans réfléchir que ce sera plus long avec les transports publics parce qu’il me faudra d’abord attendre le bus ou le train. Bien sûr, ma voiture est électrique, mais précisément pour le travail je serais bien plus rapide avec les transports publics.

Est-ce que cela a changé avec le Swiss Climate Challenge ?

Oui ! Le soir, je voyais à chaque fois les transports utilisés et la consommation de CO2 correspondante. Cela m’a permis une véritable prise de conscience. Maintenant, avant chaque trajet, je réfléchis sérieusement au moyen de transport le plus judicieux. Et de nouvelles habitudes s’instaurent, petit à petit. Je crois que je vais par exemple plus souvent utiliser les transports publics.

Selon toi, est-ce que cela réduit ta flexibilité ?

Je crois que c’est plus rarement le cas que prévu. Au début, c’est vrai, il m’a fallu me faire violence et quitter ma zone de confort. Mais cela m’a permis de constater à la fin que ce n’était pas si difficile et que je n’avais rien perdu en flexibilité.

Est-ce que tu as eu du mal à changer tes habitudes ?

Il faut bien sûr un petit effort. C’est un défi de garder cette priorité dans le coin de mon esprit. J’ai trouvé particulièrement difficile quand je suis dans le stress de ma journée. On a alors tendance à oublier les alternatives et faire ce dont on a l’habitude. Mais c’est précisément là que l’appli Swiss Climate Challenge m’a aidé. C’était un rappel permanent.

Mais que faut-il qu’il arrive pour que tous, nous intégrions ces nouvelles habitudes ?

La protection climatique doit être cool. Il faut que les sceptiques abandonnent leurs préjugés vieillots sur le mouvement climatique. Et les jeunes ont un rôle essentiel pour cela: Ils doivent demander des comptes à leurs aînés. Car finalement, il s’agit de l’avenir de la planète. Il s’agit de notre avenir sur cette planète. En particulier de l’avenir des jeunes générations.

A part la mobilité, quels sont tes autres engagements pour la protection climatique ?

Cela fait quelques temps que je ne mange presque plus de viande, ma maison est équipée d’une pompe à chaleur et j’ai une voiture électrique.

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