EtudeLes coûts évités grâce aux bienfaits du sport sont sous-estimés
AFP
27.1.2025
Une meilleure santé physique et mentale, une réussite scolaire améliorée et moins d'absentéisme: les coûts évités par la pratique sportive et l'activité physique sont sous-estimés et s'élèvent entre 194 et 254 milliards d'euros (entre 7,3% et 9,6% du PIB), selon une étude publiée lundi par les partenaires sociaux du sport.
AFP
27.01.2025, 13:55
Marjorie Kublun
Alors que le budget du sport s'est retrouvé entamé dès le lendemain des JO de Paris cet automne, et encore un peu plus dans la mouture confectionnée par le gouvernement Bayrou, cette étude présentée par l'observatoire des métiers du sport (OMS, qui regroupe les syndicats et le patronat du sport), s'est penchée sur «l'impact sociétal, social et économique du sport».
«Les bénéfices de la pratique sportive sont sous-estimés dans la sphère publique», expliquent les partenaires sociaux du sport, à l'initiative de ce rapport.
C'est dans le domaine de la santé que le coût évité est le plus important: 140 milliards d'euros. Les bénéfices de l'activité physique, même modérée, tant pour les personnes en bonne santé que dans le cas de certaines maladies (diabète, anxiété, dépression légère, arthrose, cancers, etc) sont régulièrement, et depuis des années, mis en avant par les études scientifiques.
Outre la santé physique et mentale, le sport est aussi un «catalyseur en termes d’insertion professionnelle» et «de réussite éducative et de cohésion sociale».
Pour cette étude, «une définition élargie des activités physiques et sportives a été privilégiée, incluant des pratiques formelles et informelles, individuelles et collectives, récréatives et compétitives», et elle passe en revue de nombreuses études françaises et étrangères.
En terme de développement de «compétences transversales», le sport permet de développer «les compétences sociales et comportementales, comme l’écoute, la gestion des conflits, le travail d’équipe, ou encore le leadership, particulièrement précieuses dans des métiers nécessitant collaboration ou contact humain». Il favorise «l’autonomisation et la responsabilisation, en incitant à la prise de décision», ajoute l'étude.
Selon cette étude, réalisée par le cabinet Pluricité et le Centre de droit et d'économie du sport (CDES), un euro investi dans le sport génère une économie directe ou indirecte de dépense publique de 13 euros.
Président du Cosmos (patronat du sport), Philippe Diallo, aussi président de la FFF, juge que cette étude «arrive à point nommé pour rappeler l'incroyable potentiel du sport, et ce, alors que les moyens alloués à ce secteur sont en baisse».
«En mettant en lumière les multiples bénéfices du sport pour la société, elle nous offre une argumentation solide pour défendre et renforcer l'investissement dans le sport», souligne-t-il dans un communiqué.