WEF 2025 WEF à la sauce Trump, le Proche-Orient en toile de fond

clsi, ats

17.1.2025 - 14:28

Il ne sera pas présent en personne, mais on ne parlera que de lui. La politique de Donald Trump, qui prend ses fonctions de président lundi, inondera le WEF la semaine prochaine. La posture de l'UE sera particulièrement scrutée. La situation au Proche-Orient, où une trêve est attendue dès dimanche, sera aussi au coeur des discussions.

Il ne sera pas présent en personne, mais on ne parlera que de lui. La politique de Donald Trump, qui prend ses fonctions de président lundi, inondera le WEF la semaine prochaine. (archives)
Il ne sera pas présent en personne, mais on ne parlera que de lui. La politique de Donald Trump, qui prend ses fonctions de président lundi, inondera le WEF la semaine prochaine. (archives)
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Keystone-SDA, clsi, ats

Le président du Forum économique mondial (WEF), Borge Brende, l'a annoncé comme l'attraction de la semaine: Donald Trump va intervenir en visioconférence au forum de Davos jeudi. D'autres têtes d'affiche de l'administration Trump sont attendues en deuxième partie de semaine.

M. Brende l'a dit lui-même, beaucoup de personnes veulent comprendre la politique du président américain, tout juste investi quand le WEF débutera. Outre des tarifs douaniers très lourds, les ambitions d'annexion du républicain risquent d'être sur la table.

Les entreprises seront particulièrement attentives. Un rapport du forum montre d'ailleurs que les économistes en chef du monde s'inquiètent de son impact sur le long terme.

Peu de mastodontes européens

La posture du reste du monde face à Trump, et en particulier de l'Europe, sera observée. Les experts craignent que celle-ci ne reste sur la même ligne que lors du précédent mandat de l'Américain. «Si les grandes nations européennes demeurent attentistes, il y aura de quoi s'inquiéter pour les mois à venir d'un point de vue commercial», estime Roberto de Primis, politologue spécialiste des Etats-Unis et fondateur du cabinet EURintelligence.

Or, outre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui ouvrira le bal mardi, il y a peu de têtes d'affiche européennes au WEF cette année. Hormis le chancelier allemand Olaf Scholz, presque aucun chef d'Etat et de gouvernement des grands pays européens ne se rend à Davos. Emmanuel Macron, qui avait fait le déplacement l'année dernière, ne vient pas. Le premier ministre britannique Keir Starmer et la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni non plus.

Temps historiques au Proche-Orient

L'événement Trump pourrait être relégué au second plan, derrière la situation au Proche-Orient, sur le point de connaître un tournant historique. Les Etats-Unis et le Qatar ont annoncé cette semaine une trêve prévue dès dimanche.

La fin définitive de la guerre doit être négociée dans les semaines qui suivent, à condition qu'Israël approuve l'accord. Son président, Isaac Herzog et le premier ministre palestinien Mohammed Mustafa seront à Davos. Les premiers ministres du Qatar et d'Egypte, qui ont oeuvré à la conclusion de la trêve, aussi.

La Syrie, dont le président, Bachar el-Assad, a récemment été déchu, sera représentée par le ministre des affaires étrangères du tout jeune gouvernement de transition, Asaad Hassan Al Shibani.

Zelensky pas au programme suisse

Côté suisse, le Conseil fédéral sera au complet, à l'exception du ministre de l'énergie Albert Rösti. Pas moins de 40 rencontres bilatérales sont au programme.

Les relations avec l'UE seront soignées, quelques semaines après la finalisation des accords bilatéraux. La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, lancera le forum mardi, avant de laisser la parole à Mme von der Leyen et au vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang.

Aucune rencontre officielle avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l'une des têtes d'affiche de la rencontre, n'a été pour l'heure annoncée. Le ministre de l'économie, Guy Parmelin, s'entretiendra avec sa vice-première ministre Ioulia Svyrydenko pour signer un mémorandum d'entente sur la participation suisse à la reconstruction de l'Ukraine. Le Vaudois doit par ailleurs signer des accords de libre-échange sous l'égide de l'AELE avec la Thaïlande et le Kosovo.

La ministre de la défense démissionnaire, Viola Amherd, rencontrera pour sa part le nouveau secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte, lors de son dernier WEF en tant que conseillère fédérale. La Valaisanne est connue pour avoir, au cours de son mandat, amorcé un rapprochement avec l'alliance transatlantique. L'agenda du ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, est, lui, encore vide.