Le président américain élu Donald Trump a confirmé mardi sa promesse de campagne en nommant l'homme le plus riche de la planète, Elon Musk, ministre de l'«efficacité gouvernementale». Pour le Pentagone, il prévoit de mettre à sa tête un présentateur de Fox News.
Elon Musk, nouveau ministre de Trump
Le président élu a annoncé qu'il comptait nommer le patron de Tesla, Space X et X, conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy, à ce tout nouveau ministère, celui de «l'efficacité gouvernementale».
13.11.2024
Le futur président américain a annoncé qu'il comptait nommer le patron de Tesla et du réseau social X, qui a joué un rôle inédit dans sa campagne, conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy.
Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, a joué un rôle inédit dans la campagne électoral de Donald Trump (archives).
Pete Hegseth un ancien major dans l'armée américaine (archives).
Mike Waltz sera conseiller à la sécurité nationale, l'un des postes plus importants à la Maison Blanche. (archives)
Trump nomme Musk à la tête d'un ministère de l'"efficacité» - Gallery
Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, a joué un rôle inédit dans la campagne électoral de Donald Trump (archives).
Pete Hegseth un ancien major dans l'armée américaine (archives).
Mike Waltz sera conseiller à la sécurité nationale, l'un des postes plus importants à la Maison Blanche. (archives)
«Ensemble, ces deux Américains formidables traceront un chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les réglementations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales», a déclaré Donald Trump dans un communiqué. Et il prévient: ces deux alliés vont «envoyer des ondes de choc dans le système».
Le républicain, qui a opéré un retour extraordinaire en remportant la présidentielle américaine contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris il y a une semaine, avance au pas de charge pour nommer des fidèles à des postes clés.
Sueurs froides à Kiev
Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l'ONU, à l'environnement et à l'immigration, l'ex-président devrait aussi annoncer la nomination de l'influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d'Etat. Connu pour être partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu'ici la commission du renseignement au Sénat.
Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kiev: Marco Rubio a estimé au début novembre qu'il fallait «mettre fin» à la guerre en Ukraine, dans une «impasse» selon lui.
Un autre «faucon» et un autre élu de Floride, Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Marco Rubio et Mike Waltz deviendraient donc les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient, sans jamais expliquer comment.
Un présentateur TV à la défense
Donald Trump a aussi annoncé qu'il comptait nommer comme ministre de la défense Pete Hegseth, un ancien major dans l'armée américaine aujourd'hui présentateur sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis.
L'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, un ex-pasteur baptiste défenseur de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés, a par ailleurs été nommé au poste d'ambassadeur en Israël. Et l'ancien élu ultraconservateur John Ratcliffe à la tête de la CIA.
Au-delà du volet diplomatique, le président a aussi procédé à la nomination de la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, pour piloter le ministère de la sécurité intérieure, chargé des douanes et des gardes-frontières.
Un temps pressentie à la vice-présidence, son ambition avait été douchée quand cette sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu'elle était selon elle «indomptable», suscitant un déluge de critiques.
Rencontre avec Biden
Donald Trump poursuivra ces nominations tout au long de la semaine. Il sera à Washington mercredi pour une rencontre très scrutée avec l'actuel président américain Joe Biden. Ce dernier a promis un transfert «pacifique et ordonné» des pouvoirs.
Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, pourrait également passer mercredi au Capitole, le bâtiment que ses partisans avaient pris d'assaut le 6 janvier 2021 pour tenter d'empêcher la certification de l'élection de Joe Biden.
Le 47e président des Etats-Unis jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.
ATS