Suisse-Syrie Syrie: enfants suisses retenus par leur mère

ATS

18.12.2019 - 17:17

Une femme avec un enfant dans le camp d'Al Roj, dans le nord de la Syrie. Au moins sept enfants suisses se trouveraient dans ce camp, selon l'émission «Rundschau». (photo d'archive)
Une femme avec un enfant dans le camp d'Al Roj, dans le nord de la Syrie. Au moins sept enfants suisses se trouveraient dans ce camp, selon l'émission «Rundschau». (photo d'archive)
Source: SDA

La Suisse fait de grands efforts pour rapatrier les enfants de nationalité helvétique des camps du nord de la Syrie, affirme le DFAE. Mais leurs mères djihadistes s'opposent jusqu'ici à leur retour, n'étant pas prêtes à les laisser partir sans elles.

L'émission «Rundschau» de la SRF souhaitait savoir pourquoi le Département fédéral des affaires étrangère (DFAE) «ne s'occupe pas» des Suisses incarcérés dans le nord de la Syrie. L'émission de mercredi soir fait état d'au moins sept enfants ayant un lien avec la Suisse dans le camp d'Al Roj.

La Suisse fait-elle des démarches en vue de pouvoir effectuer des visites consulaires dans les prisons et camps en Syrie, ont aussi demandé les journalistes de «Rundschau». Les réponses du DFAE ont été transmises à l'agence Keystone-ATS.

Protection consulaire pas possible

La protection consulaire envers des ressortissants suisses à l'étranger n'est possible que si les personnes concernées se trouvent dans des juridictions accessibles à une représentation helvétique, a répondu le DFAE.

L'assistance est impossible dans des Etats avec lesquels la Suisse n'a pas de relations diplomatiques, ou des régions où l'Etat responsable ne peut exercer son contrôle, ce qui est le cas actuellement dans le nord de la Syrie.

La Suisse n'a dès lors pas accès aux lieux de détention concernés et ne peut pas offrir sa protection consulaire. Les conseils aux voyageurs du DFAE font état de cette situation, souligne le département.

Efforts en vue de rapatrier les enfants

Le DFAE a établi des contacts à l'étranger pour examiner, dans des cas particuliers, les options possibles en vue de rapatrier des enfants suisses mineurs. La situation dans les prisons est également une préoccupation. Mais la Suisse ne prend pas activement de mesures visant au rapatriement de ressortissants helvétiques adultes, précise le DFAE.

Pour les mineurs, la Suisse examine les options de rapatriement quand le bien de l'enfant le requiert. Elle entreprend «depuis longtemps de grands efforts» dans ce sens, qu'elle entend poursuivre, dit le DFAE.

Les instances responsables au sein de la Confédération et des cantons sont en contact et coordonnent leur action, qui comprend la clarification de questions complexes touchant au droit et et à la sécurité.

Selon le DFAE, la raison pour laquelle les enfants se trouvent toujours dans la zone de crise est à rechercher du côté des mères. Réputées s'être rendues en Syrie pour des motifs liés au djihad, celles-ci ne sont souvent pas prêtes à laisser partir leurs enfants sans elles.

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