Revue de presse Affaire Berset, dérives sectaires, Uber et inflation au menu 

kigo, ats

26.6.2022 - 09:06

Le dossier de la tentative de chantage contre Alain Berset rouvert, Uber à Genève dans le viseur du Seco ou des dérives sectaires qui inquiètent des élus: tels sont quelques-uns des thèmes qui figurent dans la presse dominicale.  

La revue de presse du dimanche 26 juin 2022. (image d’illustration)
La revue de presse du dimanche 26 juin 2022. (image d’illustration)
KEYSTONE

26.6.2022 - 09:06

Affaire Berset : e-mails disparus ?

Après avoir blanchi le conseiller fédéral Alain Berset il y a une semaine et demie, les commissions de gestion du Parlement comptent rouvrir le dossier de la tentative de chantage dont a été victime le ministre. «C'est ce qui est envisagé, oui», déclare le conseiller aux Etats Daniel Fässler (Centre/AI), président d'une des sous-commissions, dans le SonntagsBlick.

Cette sous-commission souhaite enquêter sur le fait que de la correspondance aurait été partiellement effacée. Il s'agirait d'e-mails disparus entre l'ancien secrétaire général d'Alain Berset et la femme qui a fait chanter le Fribourgeois.

Uber à Genève dans le viseur du Seco

Le Secrétariat d'Etat à l'économie entend clarifier si, à Genève, Uber contourne de manière illégale la décision du Tribunal fédéral (TF) de début juin, selon la SonntagsZeitung.

Le TF avait statué que les chauffeurs Uber devaient être considérés comme des salariés et non pas comme des indépendants. Uber avait ensuite indiqué que les chauffeurs seraient des employés de sociétés partenaires suisses. Payés à l'heure, ils ne sont toutefois rémunérés que lorsqu'ils effectuent une course, et non lors des temps d'attente, ce qui contrevient aux règles sur la location de main-d'oeuvre, écrit le journal. 

Pétrole russe vendu en Suisse

Le pétrole russe continue à se vendre en Suisse, malgré le contexte de la guerre en Ukraine, selon une enquête publiée dans Le Matin Dimanche. Une vingtaine de traders auraient même augmenté leurs cargaisons de pétrole russe depuis que la guerre a éclaté, et un tiers de ces acteurs ont des liens forts avec Genève. 

La société concernée dit avoir honoré des contrats commerciaux à long terme établis bien avant le 24 février. «Au moment où les grands se retirent du marché, des petits malins, des opportunistes, se glissent dans les interstices», explique un spécialiste. Un opportunisme pour l'instant légal, jusqu'à ce que les sanctions européennes visant le pétrole russe ne s'appliquent complètement, soit pas avant décembre ou même février 2023, d'après une avocate citée dans le journal.

Lombardi : «un jour, il faudra s’asseoir aux côtés de la Russie»

Dans une interview dans Le Matin Dimanche, l'ancien conseiller aux Etats Filippo Lombardi (Centre/TI), actuel membre de l'exécutif de Lugano, ne s'attend pas à de grandes avancées lors de la conférence de Lugano qui abordera la reconstruction de l'Ukraine. Pour lui, la conférence a plutôt une portée symbolique, pour montrer à l'Ukraine qu'elle n'est pas seule.

Il estime aussi que la Suisse a choisi son camp en reprenant la totalité des sanctions contre la Russie, ce qui exclut que Berne puisse jouer un rôle de médiateur dans un avenir proche. Mais, «un jour, il faudra toutefois s’asseoir aux côtés de la Russie pour trouver des solutions». M. Lombardi trouve encore que la Suisse doit profiter de l'événement et de la venue d'Ursula von der Leyen pour avancer quelques pions en matière de politique européenne.

Inflation : marges gonflées dans certains secteurs

Certains secteurs profitent de l'inflation pour gonfler leurs marges et la Suisse manque de moyens de contrôle, écrit Le Matin Dimanche.

Le surveillant des prix reconnaît ne pas avoir suffisamment de ressources. La Fédération romande des consommateurs ne peut elle agir qu'au cas par cas et ne dispose pas d'une vue d'ensemble.

En tant que petit pays où la concurrence est limitée, la Suisse est plus vulnérable, explique un économiste cité dans le journal. Les secteurs concernés sont notamment l'énergie (avec la guerre en Ukraine), le tourisme (les Suisses veulent de nouveau voyager après la pandémie) ou encore le luxe (acheter une montre ou des bijoux en or constitue une valeur refuge lors d'une crise).

Dérives sectaires et l'ordre juridique suisse

Les dérives sectaires inquiètent plusieurs élus, relate Le Matin Dimanche, qui précise que les sectes n'existent pas dans l'ordre juridique suisse.

Alors que la pandémie a mis en lumière plusieurs mouvements complotistes, comme QAnon, le conseiller national Philippe Nantermod (PLR/VS) a demandé au Conseil fédéral si une autorité est chargée de surveiller ces dérives et si c'est une tâche fédérale ou cantonale. Une inquiétude partagée par le socialiste vaudois Benoît Gaillard, qui a interpellé la ville de Lausanne.

Dans le Jura, le député PS Patrick Cerf a aussi questionné le gouvernement qui a répondu qu'on ne pouvait pas qualifier certaines pratiques thérapeutiques de dérives sectaires. Il existe à Genève un Centre intercantonal d'information sur les croyances, qui a une mission de prévention par l'information et une position de neutralité, mais aucune vocation répressive.

Un million d'écoliers en Suisse

La Suisse devrait bientôt compter un million d'écoliers, selon la NZZ am Sonntag. Les familles privilégient les villes et les zones de banlieue bien desservies, car celles-ci proposent en général une bonne prise en charge des enfants.

Cette évolution a pour conséquence qu'il manque non seulement des enseignants mais aussi des locaux. Selon des calculs avancés par le journal, les communes concernées doivent prévoir 3000 classes supplémentaires au cours des dix prochaines années, soit 200 nouveaux bâtiments scolaires et 250 nouveaux jardins d'enfants.

En réalité, les besoins pourraient être encore plus élevés, puisque les écoles doivent aussi pouvoir proposer des repas de midi et un encadrement extrascolaire.

kigo, ats