Fédérales 2023Président des Vert-e-s, Balthasar Glättli n'exclut pas démissionner
ot, ats
23.10.2023 - 07:25
Le président des Vert-e-s Balthasar Glättli n'exclut pas de démissionner après la défaite de son parti aux élections fédérales. Son homologue des Vert'libéraux Jürg Grossen, qui figure aussi parmi les perdants, va aussi «faire le point» sur son poste.
Keystone-SDA, ot, ats
23.10.2023, 07:25
23.10.2023, 16:50
ATS
Interrogé lundi matin par la radio alémanique SRF sur son avenir à la tête des Vert-e-s, Balthasar Glättli a répondu qu'il allait «en discuter» avec son parti. «Nous allons nous asseoir ensemble et analyser les élections de manière approfondie», a-t-il ajouté, soulignant que ce genre de décision ne devait pas se prendre seul.
Concernant les ambitions de son parti pour le Conseil fédéral, Balthasar Glättli a reconnu qu'il était «assez évident» que le résultat dominical des Vert-e-s n'allait pas les «booster». Le groupe parlementaire des Vert-e-s prendra une décision vendredi.
Dimanche, les Vert-e-s ont perdu près d'un cinquième de leur délégation au Conseil national, soit cinq sièges. Ils ne comptent plus que 23 mandats et sont la cinquième force politique du pays.
De leur côté, les Vert'libéraux ont certes perdu «seulement» 0,6 point de pourcentage, mais cela s'est traduit par un recul de six sièges au Conseil national, pour désormais un total de dix mandats. Leur président Jürg Grossen a qualifié ce résultat «d'amer».
Malgré ce «dimanche noir», il a affirmé à Keystone-ATS que le PVL demeure un parti qui compte au niveau national. «Nous avons toujours plus de 7% et sommes juste en dessous de notre record précédent. Les Vert'libéraux sont forts», a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne son avenir personnel au sein du parti, Jürg Grossen a dit vouloir «faire le point au cours des prochains mois». Avant d'ajouter: «J'ai repris le parti en tant que président il y a six ans et nous avions alors 4,6%. Aujourd'hui, nous sommes à 7,2%, ce qui est toujours bon», a remarqué le conseiller national bernois.
Pour l'élection au Conseil fédéral du 13 décembre prochain, Jürg Grossen a confirmé que son parti ne revendiquerait aucun siège. Il a toutefois affirmé que la formule magique était, selon lui, dépassée. «La formule magique est un attachement à l'ancien système des autres partis», a-t-il estimé.
La présidente du PEV envisage une démission
La présidente du PEV, Lilian Studer, qui n'a pas été réélue, envisage de démissionner de la tête du parti. Cette discussion doit être menée, a-t-elle indiqué lundi à Keystone-ATS. Il est généralement judicieux que les présidents de parti siègent au Parlement, mais aucune décision n'a encore été prise, a ajouté la politicienne argovienne. Dimanche, le Parti évangélique (PEV) a perdu un de ses trois sièges au Conseil national.
Selon Mme Studer, le PEV continuera comme avant. Un rattachement à un autre groupe parlementaire n'est pas à l'ordre du jour. «Nous avons déjà été longtemps représentés au Conseil national avec seulement deux sièges, et nous avons vu à quel point notre impact et notre influence étaient importants», a-t-elle relevé. Il n'en sera pas autrement cette fois-ci.
Mme Studer n'était pas en mesure lundi de se prononcer sur son avenir personnel après son éviction, mais elle «trouvera certainement une nouvelle tâche». Et de confier que «c'est une fin abrupte après 22 ans en politique». Aujourd'hui âgée de 45 ans, l'Argovienne avait été élue au Grand Conseil de son canton à 24 ans puis était entrée au Conseil national en 2019.