Le camp rouge-vert en bloc Élection de Pfister : un vote pro-Pfister, pas seulement anti-Ritter

Pour le politologue Adrian Vatter, le succès de Martin Pfister n'est pas seulement dû à une «élection anti-Ritter». Le nouveau conseiller fédéral zougois a réussi à jouer de plus en plus de ses atouts au fil de la campagne électorale.

Keystone-SDA

12.03.2025, 10:38

ATS

Avant l'élection, M. Pfister a régulièrement fait référence à son expérience gouvernementale dans le canton de Zoug et à son grade militaire de colonel, a déclaré le professeur à l'Université de Berne à la télévision alémanique SRF.

Martin Pfister a également répété dans son discours de remerciement après l'élection mieux connaître la caserne que le Palais fédéral. «Ce n'était donc pas seulement une élection anti-Ritter, le Parlement a aussi reconnu ses points forts», a déclaré Adrian Vatter.

Le camp rouge-vert en bloc

En tant que «centriste» au sein du Centre, Pfister déplacera le Conseil fédéral un peu plus vers la droite. Il est notamment plus attentif aux économies que sa prédécesseure Viola Amherd, qui se situe plutôt à l'aile gauche du parti. En matière de politique étrangère et de sécurité, Martin Pfister est cependant tout aussi ouvert que la Valaisanne, notamment en ce qui concerne les relations avec l'Union européenne.

Le Zougois Martin Pfister sera le prochain conseiller fédéral

Le Zougois Martin Pfister sera le prochain conseiller fédéral. Il a obtenu 134 voix au 2e tour de scrutin (majorité absolue à 123 voix). Il s'impose face au conseiller national st-gallois Markus Ritter, qui a recueilli 110 voix.

12.03.2025

Selon le politologue, le Zougois a gagné l'élection parce que le camp rouge-vert a voté en bloc pour lui. A ces voix se sont ajoutées au moins la moitié de celles du Centre et la moitié ou les deux tiers de celles du camp libéral-radical.