Le Conseil d'Etat neuchâtelois a dressé un bilan positif de sa législature 2021-2025. Le gouvernement a mis en avant la concrétisation de douze projets d'envergure pour se positionner comme un canton «innovant et attractif».
Keystone-SDA, js, ats
23.01.2025, 11:09
ATS
«Le développement durable dans ses dimensions sociale, économique et environnementale était le fil conducteur de ses quatre ans. Nous avons voulu faire évoluer les politiques publiques pour répondre aux besoins des citoyens d'aujourd'hui et avec la responsabilité de ne pas prétériter la génération future», a déclaré jeudi Florence Nater, présidente du Conseil d'Etat.
Le programme de législature du Conseil d'Etat s'articulait autour de 53 objectifs stratégiques avec quatre ambitions (innovation et digitalisation, attractivité, cohésion, institutions et finances publiques). Le gouvernement a mis en avant la concrétisation de douze projets emblématiques, dont Chaux-de-Fonds Capitale culturelle suisse 2027.
«Tous les signaux sont au vert. Trois gros sponsors et de nombreux petits» sont intéressés, tout comme les milieux touristiques, a déclaré Alain Ribaux, en charge de la culture. «C'est un projet fédérateur, positif pour l'image et il faudra surfer dès 2028 sur la vague qui se sera créée».
A l'équilibre financier
Au niveau financier, Crystel Graf s'est réjouie d'avoir pu atteindre l'équilibre dès 2023, soit avant l'objectif fixé. «Pour 2024, on devrait être dans les clous, selon les premières prévisions», a ajouté la conseillère d'Etat en charge des finances. Le budget prévoyait un bénéfice de 9,5 millions de francs. Pour 2025, un excédent de 30,4 millions est attendu.
Au niveau de la domiciliation, «la dynamique est bonne en termes de nombre d'habitants», a expliqué Frédéric Mairy, qui n'est en poste que depuis un an. Les chiffres officiels seront publiés début février.
«Même si la hausse n'est pas si incroyable que cela par rapport à d'autres cantons romands, c'est un travail de longue haleine. Plusieurs frontaliers français ont choisi de devenir résidents», a ajouté Alain Ribaux, en charge de l'économie.
Frustrations temporelles
Au niveau des frustrations de la législature, Frédéric Mairy a expliqué que les enjeux pour rénover les bâtiments sont importants, entre la préservation du patrimoine et l'amélioration énergétique et que le temps de réalisation pouvait être long. «En plus, avec la pandémie, certains chantiers ont pris du retard», a ajouté le conseiller d'Etat en charge des bâtiments.
Avec la tempête du 24 juillet 2023 à La Chaux-de-Fonds, il y a eu de grands enjeux de rénovation. «On a essayé d'aider les propriétaires en leur offrant un appui» pour qu'ils profitent de cette crise, s'ils le pouvaient, pour améliorer leur efficience énergétique, a expliqué Laurent Favre, en charge du développement territorial.
S'il se réjouit du potentiel de la future ligne directe ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, le conseiller d'Etat a exprimé une certaine frustration en lien avec les oppositions ou recours dans les domaines des infrastructures de mobilité, comme le contournement de La Chaux-de-Fonds.
«Ces recours font perdre plusieurs années». Dans l'éolien, ils sont «un frein à la transition énergétique», a ajouté Laurent Favre.