Après quelques années en froidLima et Bogota relancent leurs relations diplomatiques
ATS
15.3.2025 - 01:51
Les ministres des Affaires étrangères du Pérou et de Colombie ont entrepris vendredi à Lima de relancer des relations bilatérales dégradées depuis 2023, après la destitution du président péruvien de gauche Pedro Castillo, remplacé par la conservatrice Dina Boluarte.
L'ancien président péruvien est actuellement jugé pour "rébellion" après sa tentative manquée de dissoudre le Parlement (archives).
ATS
Keystone-SDA
15.03.2025, 01:51
15.03.2025, 08:19
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Le ministre péruvien Elmer Schialer a reçu à Lima son homologue colombienne, Laura Sarabia.
Tous deux «ont exprimé leur satisfaction concernant la récente désignation d'ambassadeurs dans leurs pays respectifs, dont l'entrée en fonction permettra de projeter la relation bilatérale au niveau correspondant aux liens bicentenaires qui unissent le Pérou et la Colombie», a indiqué le ministère péruvien dans un communiqué.
«La Colombie et le Pérou renforcent leurs relations bilatérales, réaffirmant leurs liens historiques d'amitié!», a réagi sur X le ministère colombien.
Les relations entre les deux pays se sont détériorées en mars 2023, lorsque Lima a retiré son ambassadeur à Bogota après des déclarations du président colombien Gustavo Petro qualifiées d'"ingérences».
Accusé de coup d'Etat
M. Petro avait publiquement exprimé son soutien à l'ancien président Pedro Castillo (2021-2022), comme lui issu des rangs de la gauche, et accusé par certains d'avoir voulu commettre un coup d'Etat.
Le 7 décembre 2022, le président Pedro Castillo avait annoncé dans un message à la Nation la dissolution du Parlement et la convocation d'une Assemblée constituante. Mais, lâché par les institutions et l'armée, il avait été démis de ses fonctions, après seulement 17 mois à la tête du pays, et arrêté.
Il a été remplacé par sa vice-présidente Dina Boluarte, dont le mandat a été contesté dans la rue par des manifestants pro-Castillo. La répression policière de ces protestations a fait plus de 50 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH).
L'ancien président péruvien est actuellement jugé pour «rébellion» après sa tentative manquée de dissoudre le Parlement.
M. Castillo a été brièvement hospitalisé jeudi après 4 jours de grève de la faim, à laquelle il a depuis mis fin, un geste de «protestation pacifique» contre une incarcération qu'il juge «injuste et arbitraire», selon son avocat.