Votations du 24 novembre 2024 L'essentiel sur l'extension des autoroutes

SDA

15.10.2024 - 14:29

Le 24 novembre, les citoyens suisses se prononceront sur l'extension prévue des routes nationales. Un aperçu de la situation.

Selon le projet, six tronçons autoroutiers au total doivent être aménagés au cours des prochaines années pour un montant total de 4,9 milliards de francs.
Selon le projet, six tronçons autoroutiers au total doivent être aménagés au cours des prochaines années pour un montant total de 4,9 milliards de francs.
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Le 24 novembre, les électeurs suisses se prononceront sur 4,9 milliards de francs pour des projets d'extension des routes nationales. Une alliance autour de l'Association transports et environnement (ATE) combat le projet par référendum. Ci-après, l'essentiel sur le projet :

La situation initiale

Selon les données de la Confédération, le volume du trafic sur le réseau des routes nationales a plus que quintuplé au cours des soixante dernières années. Les tronçons autoroutiers particulièrement fréquentés sont régulièrement surchargés. Cela provoque des embouteillages et des ralentissements, surtout dans les agglomérations. Les automobilistes qui veulent éviter les temps d'attente se rabattent sur les routes cantonales et communales, ce qui entraîne un surcroît de trafic dans les villes et les villages.

Ce que veut le projet

Le Parlement a adopté l'étape d'aménagement 2023 des routes nationales il y a un peu plus d'un an. Au total, six tronçons autoroutiers doivent être aménagés au cours des prochaines années pour un montant total de 4,9 milliards de francs. Le Conseil fédéral avait proposé cinq projets au Parlement. Les Chambres ont augmenté le crédit en faveur d'un projet sur l'A1 au bord du lac Léman.

L'A1 doit être élargie à huit voies entre Berne-Wankdorf et Schönbühl BE et à six voies entre Schönbühl et Kirchberg BE. En Suisse romande, l'A1 doit également être élargie à six voies entre Le Vengeron GE et Nyon VD.

S'y ajoutent la construction d'un troisième tube au tunnel de Rosenberg de l'A1 près de Saint-Gall et d'un deuxième tube au tunnel de Fäsenstaub de l'A4 à Schaffhouse. Par ailleurs, la tangente Est de l'A2 dans la région de Bâle doit être durablement délestée du trafic de transit grâce à un nouveau tunnel sous le Rhin entre Birsfelden BL et Kleinhüningen dans la ville de Bâle.

Ce que disent les partisans

Les partisans promettent plus de sécurité et de tranquillité grâce à l'extension des routes nationales. Selon eux, les autoroutes sont une pièce importante du puzzle dans l'ensemble du système de transport et l'infrastructure de transport la plus efficace. Elles représentent à peine trois pour cent de l'ensemble du réseau routier, mais absorbent et canalisent 45 pour cent de tous les véhicules-kilomètres parcourus, argumente le Touring Club Suisse (TCS). Selon ses partisans, les autoroutes déchargent les villes et les villages du trafic de transit. Ceux-ci souffrent ainsi de moins de bruit et de moins de gaz d'échappement.

La mobilité des habitants du pays nécessite des infrastructures, tant sur la route que sur le rail. Les embouteillages coûtent de l'argent et du temps. Pour les opérations de sauvetage, il est essentiel de pouvoir se rendre rapidement et sans embouteillage sur le lieu d'un accident. Les projets autoroutiers ne seraient pas financés par le budget fédéral, mais par les usagers de la route via le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération.

L'alliance favorable comprend l'UDC, le PLR et le parti du centre ainsi que de grandes associations comme Economiesuisse, l'Union suisse des arts et métiers, Auto Suisse, le Touring Club Suisse et l'Astag.

Ce que disent les opposants

Une alliance menée par l'Association transports et environnement (ATE) et l'organisation Umverkehr combat le projet par voie de référendum. Ils font valoir qu'après le oui à la loi sur la protection du climat en juin 2023, il convient de marquer un temps d'arrêt dans l'aménagement des autoroutes. L'étape d'aménagement 2023 pour les routes nationales est "exagérée, dépassée et trop chère" et va à l'encontre des objectifs de réduction des émissions de gaz d'échappement ancrés dans la loi. Il est temps d'investir dans des moyens de transport qui résolvent réellement les problèmes du 21e siècle.

Des autoroutes plus larges entraînent une augmentation du trafic, des embouteillages plus longs, de la pollution atmosphérique et du bruit, ainsi que des émissions de CO2. Car un élargissement crée des incitations à utiliser le tronçon élargi, argumente le comité du non. Et ce n'est pas seulement là que le trafic automobile augmente, mais aussi sur les voies d'accès. De nombreuses communes riveraines s'opposent aux projets d'extension de l'autoroute.

Le référendum est soutenu par le PS, les Verts et le PVL. Greenpeace Suisse, la Ligue contre le bruit, Birdlife Suisse, Pro Natura, l'Association suisse pour la protection du climat et l'Alliance climatique suisse sont membres de l'alliance.

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Les autoroutes doivent être développées, afin de fluidifier le trafic et de réduire les embouteillages ainsi que le trafic d'évitement. Albert Rösti a lancé jeudi la campagne du Conseil fédéral en faveur des développements autoroutiers, en votation le 24 novembre. Pour 4,9 milliards de francs, le Conseil fédéral et le Parlement ont avalisé six projets d'extensions autoroutières, dont un romand. L'axe Le Vengeron-Coppet-Nyon (VD) doit notamment être élargi à deux fois trois voies sur une distance d'environ 19 km. Les autoroutes suisses datent des années 1960, lorsque le pays comptait six millions d'habitants. Il en compte désormais neuf millions, ce qui fait augmenter le trafic, selon le ministre des transports.

10.10.2024

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