Les militants de plusieurs villes suisses ont répondu à l'appel mondial à la grève climatique vendredi. A Zurich, ils étaient 4000 à défiler dans les rues, selon les organisateurs. A Genève, une grande fresque a été peinte sur le sol de la place Bel-Air.
A Zurich, ils étaient des milliers à manifester pour le climat.
Les manifestants se sont réunis près de l'EPFZ avant de défilé dans les rues de Zurich.
Les militants pour le climat investissent les rues de Suisses - Gallery
A Zurich, ils étaient des milliers à manifester pour le climat.
Les manifestants se sont réunis près de l'EPFZ avant de défilé dans les rues de Zurich.
A Zurich, ils étaient déjà plusieurs centaines sur la Polyterrasse près de l'EPFZ avant le début de la grève prévu à 15h30. Le nombre de militants a ensuite enflé au fil des arrivées de trams.
Sur l'une des pancartes, on pouvait lire «La Terre est en train de bouillir de rage», tandis que d'autres indiquaient «Le tueur du climat n° 1 – la viande et le lait», «Arrêtez l'exploitation» ou encore «Si le monde était une banque, il aurait été sauvé depuis longtemps».
A l'occasion de cette huitième grève mondiale pour le climat, la climatologue et co-autrice du rapport du GIEC, Sonia Seneviratne, s'est adressée aux militants présents à Zurich. Le changement climatique est déjà en cours, mais grâce à la mobilisation des militants, ce thème est désormais, pour la première fois, pris au sérieux dans la société, a-t-elle déclaré.
Le cortège, autorisé, a défilé dans les rues de Zurich avant d'observer une minute de silence pour les victimes de la crise climatique.
Mappemonde à Genève
L'heure était également à la sensibilisation à Genève, où les activistes pour le climat ont peint une grande fresque sur le sol de la place Bel-Air représentant une mappemonde. En rouge, ils ont colorié les régions de la Terre qui seraient rendues inhabitables, en 2100, si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuaient pas drastiquement d'ici là.
Une grande partie de l'Amérique latine, de l'Afrique, l'Indonésie ou encore le pourtour de l'Inde seront des zones où l'être humain ne pourra plus vivre à cause d'une chaleur insupportable et d'un taux d'humidité trop élevé, relèvent les militants de la Grève du climat Genève.
Les activistes ont également dénoncé le rôle de la Suisse et en particulier de Genève dans la dérive climatique que subit la planète. Ils rappellent que la ville du bout du lac abrite «certains des pires responsables» de la crise, citant les grandes banques et les entreprises de négoce de matières premières.
D'autres actions ont eu lieu ailleurs en Suisse, comme à La Chaux-de-Fonds (NE), mais aussi à Berne où 500 manifestants se sont rassemblés dès 17h30. A Lucerne, ils étaient entre 200 et 300, près de 200 à Aarau (AG) et environ 25 à Davos (GR). Les militants pour le climat de l'initiative «Fridays for Future» ont également appelé à manifester dans d'autres pays, notamment à Berlin en Allemagne.
Prochaine grève annoncée
Dans un communiqué, la Grève du climat suisse mentionne le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui met en garde contre des phénomènes météorologiques extrêmes d'une fréquence et d'une gravité sans précédent.
Selon le GIEC, l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré reste toutefois réalisable si les émissions de gaz à effet de serre sont réduites de manière drastique et immédiate. Dans cet objectif, la Grève du climat suisse a déjà annoncé sa participation à la prochaine grève internationale le 22 octobre.
clsi, ats