WEF 2020 Les Etats-Unis actifs sur le plan commercial

ATS

22.1.2020 - 16:08

Donald Trump «aurait adoré» rencontrer à Davos la jeune militante du climat Greta Thunberg.
Donald Trump «aurait adoré» rencontrer à Davos la jeune militante du climat Greta Thunberg.
Source: KEYSTONE/GE

Donald Trump a profité de sa venue au Forum économique mondial (WEF) à Davos pour mettre sous pression l'Union européenne, en agitant à nouveau mercredi la menace de taxes sur les voitures. Il a également déploré le traitement «inéquitable» de son pays par l'OMC.

«J'ai un différend avec eux depuis assez longtemps parce que notre pays n'a pas été traité avec équité (...) Nous discutons d'une structure entièrement nouvelle pour se mettre d'accord (...) Nous devons faire quelque chose», a-t-il affirmé à Davos, aux côtés du directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Roberto Azevedo.

Cette déclaration est intervenue alors que les Etats-Unis ont relancé à Davos leur offensive commerciale contre l'Europe. Ils ont menacé de surtaxer les voitures européennes si les Européens n'abandonnent pas leurs projets de taxe numérique, ou ne signent pas avec Washington un accord commercial.

Il est très très dur de traiter avec l'Europe. Ils tirent avantage de notre pays depuis des années (...) Si nous n'aboutissons pas à quelque chose (en termes de négociations commerciales), je prendrai des mesures, et ce sera des taxes très élevées sur leurs automobiles et autres produits», a dit le président américain lors d'un entretien accordé mercredi à CNBC.

Von der Leyen confiante

«Je voulais attendre d'en finir avec la Chine. Je ne voulais pas m'occuper de la Chine et de l'Europe en même temps», a commenté le président américain, faisant référence à la trêve commerciale tout juste conclue par Washington et Pékin.

Un accord commercial entre les Etats-Unis et l'UE est possible d'ici «quelques semaines», a de son côté affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en dépit des menaces de Washington de taxer les automobiles européennes.

«Dans l'ensemble, j'ai eu une très bonne conversation» avec le président américain Donald Trump, a-t-elle indiqué à la presse en marge du Forum économique mondial.

De nouveaux pays sur la liste

Sur le front sécuritaire, Donald Trump a annoncé que son administration s'apprêtait à ajouter «quelques pays» à sa liste controversée d'Etats dont les ressortissants sont interdits de voyage ou soumis à d'importantes restrictions pour entrer aux Etats-Unis.

«Nous ajoutons quelques pays (à cette liste). Nous devons rester en sécurité. Notre pays doit être en sécurité», a-t-il martelé, précisant que les noms de ces pays seront annoncés «très prochainement».

Le Wall Street Journal a rapporté plus tôt mercredi que l'administration Trump prévoyait d'ajouter sept Etats africains et asiatiques, dont le Nigeria. Les autres pays dans le viseur de Washington seraient le Belarus, l'Érythrée, le Kirghizstan, la Birmanie, le Soudan et la Tanzanie, a précisé le quotidien.

Il aurait «adoré» rencontrer Greta

Sur la question du climat, le chef de la Maison blanche a par ailleurs assuré qu'il «aurait adoré» rencontrer à Davos la jeune militante du climat Greta Thunberg, qu'il avait critiquée implicitement mardi par discours interposés.

Les militants écologistes élèvent leurs exigences «à un niveau irréaliste», au point que «vous ne pouvez plus vivre votre vie» normalement, a-t-il poursuivi.

Considère-t-il toujours le réchauffement climatique comme «un canular»? «Non, pas du tout, mais certains aspects le sont», a répondu M. Trump, sans autres précisions, lui qui avait naguère qualifié le changement climatique de «canular inventé par les Chinois».

Trump voudrait assister à son procès

Enfin, sur le front interne, le président américain a affirmé qu'il «adorerait» être présent à son procès en destitution, actuellement instruit au Sénat des Etats-Unis, mais a assuré que ses avocats le dissuadaient d'y assister.

«J'adorerais y aller. J'aurais en quelque sorte adoré m'asseoir au premier rang et contempler leurs visages corrompus», a déclaré M. Trump, en référence aux sénateurs américains chargés de le juger. Néanmoins, «je pense que (mes avocats) pourraient trouver cela problématique», a-t-il ajouté.

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