Incident diplomatique Le «Monsieur Cotti» de Chirac expliqué

Le «Qui est Monsieur Cotti ?» lancé en 1996 par l'ancien président français Jacques Chirac avait marqué l'une de ses premières venues en Suisse. Près de 25 ans plus tard, son ancien conseiller diplomatique explique cette erreur et «assume» la responsabilité.

En 1996, M. Chirac avait rencontré à Genève le président de la Confédération Jean-Pascal Delamuraz et Flavio Cotti, alors à la tête de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) comme chef de la diplomatie suisse. Auparavant, il était venu, comme le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), pour un discours à l'Organisation internationale du travail (OIT).

Alors qu'il s'exprime, le premier demande à un collaborateur qui est le Tessinois. Celui qui lui répond est son conseiller diplomatique Jean-David Levitte qui occupera plus tard la même fonction sous le successeur de M. Chirac, Nicolas Sarkozy.

Désormais ancien ambassadeur, il vient à 73 ans de prendre début septembre la présidence du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP), l'une des institutions financées par la Confédération. «C'est entièrement de ma faute», glisse, avec un sourire, dans un entretien à Keystone-ATS l'ancien conseiller de M. Chirac auquel il avait préparé une note. «Je n'avais pas mentionné l'identité, ni les titres de Flavio Cotti», explique M. Levitte.

Et d'ajouter qu'il «assume entièrement la responsabilité de cette faute de protocole qui a eu des conséquences inattendues». La situation a été considérée comme une offense alors qu'elle était seulement le résultat «d'une erreur d'un jeune conseiller diplomatique», dit aussi M. Levitte.

«Affection» pour la Suisse mentionnée

Cette gaffe aura fait beaucoup discuter mais elle n'aura pas d'impact réel sur le lien entre les deux Etats. Il y a quelques jours, M. Cotti avait dit avoir un «très bon souvenir» de M. Chirac.

M. Levitte souligne également que l'ancien chef de l'Etat français, décédé la semaine dernière, avait lui-même une «excellente connaissance de la Confédération» et une «admiration pour le fonctionnement de la démocratie suisse». Il avait même de l'«affection» pour la Suisse malgré des positions dures sur le différend autour de l'appellation Champagne et dans les négociations des accords bilatéraux entre l'UE et Berne.

«Il défendait des intérêts nationaux. La Suisse défend très bien les siens», relève M. Levitte. Il salue la capacité que Berne a pu trouver pour conclure des centaines d'accords avec Bruxelles. «D'autres pourraient s'en inspirer», dit-il, sans aller jusqu'à citer le Brexit.

Jacques Chirac en images

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Jacques Chirac, ancien président de la République française

Le 21 novembre 2014, l'ancien président français, déjà affaibli, lors d'une cérémonie à sa fondation.

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Jacques Chirac, ancien président, et François Hollande, président de la République française jusqu'au 14 mai 2017, lors du «Prix de la Fondation Chirac», en 2013.

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En 1998, la France a gagné la Coupe du monde de football. L'occasion pour celui qui était alors Président de féliciter le capitaine de l'équipe de France, Didier Deschamps.

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En 1998, Jacque Chirac, alors président de la République française, a effectué une visite officielle en Suisse. Ici, avec le président de la Confédération, Flavio Cotti.

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Le président Jacques Chirac devant son Premier ministre Alain Juppé, lors de la Fête nationale française en 1996. En 2002, Jacques Chirac a échappé à une tentative d'assassinat lors de ces mêmes célébrations.

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Lors du sommet européen de Florence en 1996: de gauche à droite au premier plan, le Premier ministre britannique John Major, le chef du gouvernement finlandais Paavo Lipponen, le Premier ministre italien Romano Prodi et le président français Jacques Chirac.

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Le couple Chirac entouré d'artistes lors de la fête de Noël destinée aux enfants des employés de l'Elysée, le palais présidentiel français.

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Jacques Chirac, alors Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand, avec Soeur Emmanuelle à Matignon (1987).

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En 1974, Jacques Chirac, Premier ministre français sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, en compagnie de Saddam Hussein, à Bagdad.

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