Coronavirus – Suisse Le Conseil fédéral appelle à la solidarité

ATS

15.3.2020 - 07:37

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga (au centre), le ministre de la Santé Alain Berset (à gauche) et celui de l'Economie Guy Parmelin appellent à la solidarité de la population pour faire face à la pandémie de coronavirus.
La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga (au centre), le ministre de la Santé Alain Berset (à gauche) et celui de l'Economie Guy Parmelin appellent à la solidarité de la population pour faire face à la pandémie de coronavirus.
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Face au coronavirus, la Confédération ne laisse ni tomber la population ni l'économie. Trois conseillers fédéraux le soulignent dans la presse dominicale tout en appelant à la solidarité de la population, le seul moyen de ralentir la propagation du virus.

«Les autorités sont là pour soutenir la population. En même temps, elles ont aujourd’hui besoin que la population les aide», déclare la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga dans un entretien avec Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. «Le plus important, c’est que tous ceux qui ne se sentent pas concernés par le coronavirus soutiennent les mesures prises. C’est la seule manière de protéger les personnes à risque».

«Nous sommes en mesure de faire face à cette crise, sur le plan médical et financier», affirme aussi la présidente. Mais pour la surmonter, il faut respecter «maintenant» les mesures décrétées. «Si chacun ne pense qu’à soi, nous n’y arriverons pas».

«Nous devons tous obéir aux recommandations sanitaires»

«Nous sommes dans une situation difficile que nous ne pouvons surmonter qu'ensemble, lance à son tour le ministre de l'Economie Guy Parmelin dans une interview au SonntagsBlick. «Nous devons tous obéir aux recommandations sanitaires afin de contenir la propagation du virus».

De son côté, le ministre de la santé Alain Berset estime que la situation est grave dans une interview avec la NZZ am Sonntag. Mais il ne sert à rien de paniquer, ajoute-t-il. «Nous ne devons pas céder à la peur. Nous devons rester calmes et continuer à travailler de manière ciblée et déterminée à la gestion de la crise, et dans ce cadre rester modestes et flexibles».

«Nous ne laisserons personne de côté»

Le conseiller fédéral fribourgeois se dit particulièrement préoccupé en ce moment par les personnes «qui pensent qu'elles ne sont pas affectées et qui donc ne suivent pas nos recommandations en matière d'hygiène et de comportement».

Lui aussi le répète: l'aide et la solidarité de tous les citoyens sont désormais nécessaires pour ralentir la propagation de la maladie et protéger ainsi les personnes âgées et/ou vulnérables.

Simonetta Sommaruga est convaincue que la plupart d'entre eux ont compris l'enjeu et suivront les recommandations, remarque-t-elle dans les pages de la SonntagsZeitung. Et de souligner dans Le Matin Dimanche, que «la Suisse est un pays riche. Nous ne laisserons personne de côté. (...) Il s’agit maintenant de voir où sont les besoins et ce que nous pouvons faire rapidement et sans trop de bureaucratie».

Le Conseil fédéral a décidé vendredi d'interdire les réunions de plus de 100 personnes jusqu'à fin avril, de fermer les écoles jusqu'au 4 avril dans toute la Suisse et de réintroduire des contrôles aux frontières. La Confédération mettra jusqu'à dix milliards de francs à disposition de l'économie ralentie par le coronavirus.

«Nous le ferons si nécessaire»

Ce fonds de dix milliards mis à disposition de l'économie pour faire face à la crise doit servir à fournir «une aide immédiate», explique Simonetta Sommaruga, interrogée sur le fait que la Suède a elle débloqué 50 milliards d'euros.

La socialiste note que le Conseil fédéral adaptera ses mesures à l’évolution de la situation. «Il est clair, que le problème peut prendre une dimension encore plus importante et qu'un soutien supplémentaire sera alors nécessaire.»

«Le chômage partiel a fait ses preuves dans le passé»

En ce qui concerne les conséquences pour l'économie, le Conseil fédéral «s'efforce de les amortir le plus possible», affirme Guy Parmelin. Il promet en outre une assistance rapide aux entreprises et aux employés.

«Le régime d'indemnisation du chômage partiel a fait ses preuves dans le passé. Dans ce domaine, environ huit milliards de francs sont dès à présent disponibles pour faire face à la situation actuelle. Les PME souffrant de goulets d'étranglement financiers ont de leur côté à leur disposition jusqu'à 580 millions de francs de prêts bancaires avec effet immédiat».

Un milliard pour les indépendants

En outre, le Conseil fédéral veut mettre à disposition environ un milliard de francs à titre d'aide immédiate pour les entreprises ou les indépendants qui font face à des problèmes urgents. Un soutien spécifique sera également dispensé aux personnes touchées dans le domaine de la culture et du sport, ajoute Guy Parmelin.

Si ce premier fonds de dix milliards de francs ne suffisait pas, le gouvernement augmentera son enveloppe d'aide. «Nous ferons ce qui est nécessaire. Nous n'en sommes qu'au début et nous ne savons pas combien de temps cette situation va durer. Nous devons voir à quel point la demande est élevée. Si elle est plus élevée que ce qui est actuellement estimé, il faudra plus d'argent».

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