Racisme La discrimination souvent en forme de violence psychique ou verbale

beko, ats

3.5.2024 - 11:23

La violence, psychique ou verbale, est la forme la plus répandue de discrimination en Suisse. L'an dernier, près de quatre victimes sur dix rapportent avoir subi une exclusion, une absence de considération ou des moqueries, selon une enquête de l'OFS.

Dans l'enquête "Discrimination et racisme en Suisse en 2023", 6% des répondants font état de violence physique (image symbolique).
Dans l'enquête "Discrimination et racisme en Suisse en 2023", 6% des répondants font état de violence physique (image symbolique).
ATS

3.5.2024 - 11:23

Plus d'une victime sur trois (36%) évoque une expérience de violence verbale, de menaces, de mobbing ou de rétention d'informations, selon les résultats publiés vendredi de l'enquête «Discrimination et racisme en Suisse en 2023». Par ailleurs, 6% des répondants font état de violence physique.

L'an dernier, les informations sur les diverses formes de discrimination ont été recensées pour la première fois, précise l'Office fédéral de la statistique. L'enquête informe en outre sur les réactions des victimes à l'incident et sur ses conséquences.

Aide des proches d'abord

Deux victimes sur trois (64%) déclarent avoir réagi à un indice de discrimination. Elles cherchent d'abord l'aide des proches (44%) ou la confrontation avec l'auteur (29%). Seule une minorité recourt aux canaux institutionnels tels que le signalement (7%) ou l'action en justice (5%).

Si un bon quart des personnes concernées ne connaissaient pas l'auteur de la discrimination, 14% citent un ou une collègue de travail ou partenaire d'affaires. Dans 12% des cas, il s'agissait d'un responsable ou supérieur hiérarchique et dans 9% d'un ou une camarade de classe.

Suite à leur mauvaise expérience, les victimes témoignent surtout de conséquences psychosociales: sentiment d'exclusion (44%) ou encore une détérioration des relations (40%). Pour près de 20% d'entre elles, la santé s'est détériorée et 15% ont essuyé une perte financière.

La nationalité reste le premier motif

Les motifs et situations de discrimination les plus rapportés en 2023 restent toutefois les mêmes que ceux des enquêtes précédentes: parmi les personnes déclarant avoir été victimes de discrimination l'an dernier, près de 40% citent leur nationalité, puis la langue, voire l'accent (25%), le sexe (23%) ou l'origine ethnique (21%).

Le nom ou le prénom apparaît dans près de 20% des cas comme principal motif de discrimination. Le poids est mentionné par 17% des victimes, l'âge par 13%, la couleur de peau ainsi que la religion par plus de 10% des personnes concernées.

Comme lors des précédentes enquêtes, les incidents se produisent le plus fréquemment dans le monde professionnel: en 2023, parmi les personnes déclarant avoir été victime de discrimination, 56% l'ont été dans le cadre du travail ou lors de la recherche d'un emploi. Près de 30% évoquent la sphère privée et 16% le cadre scolaire.

beko, ats