Coronavirus L'économie suisse souffre du coronavirus

ATS

5.3.2020 - 16:50

Une table ronde s'est tenue jeudi à Berne au sujet des répercussions du coronavirus sur l'économie suisse.
Une table ronde s'est tenue jeudi à Berne au sujet des répercussions du coronavirus sur l'économie suisse.
Source: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Les partenaires sociaux, certaines associations économiques et les cantons ont participé jeudi à la table ronde convoquée à Berne par le ministre de l'économie Guy Parmelin. Les répercussions du coronavirus sur l'économie suisse ont été au coeur des discussions.

Aucune mesure n'a été décidée, a précisé le conseiller fédéral à la presse à l'issue de la rencontre. Il s'agissait d'abord de faire le point sur la situation et l'exercice «très constructif» sera répété chaque mois ces prochains temps.

Les problèmes posés par le coronavirus sont très différents selon les secteurs et les autorités recevront ces derniers séparément. Mais un consensus s'est dégagé entre les participants de la table ronde sur la volonté de sortir ensemble de la crise et préserver les emplois, s'est félicité Guy Parmelin. L'économie saine s'est relevée de toutes les crises précédentes, a-t-il rappelé.

Pas de tabou

Pour le coronavirus, «aucune mesure n'est taboue». Personne ne pouvant dire comment la crise va évaluer, les responsables planchent sur des solutions à court, moyen et long termes.

Les entreprises peuvent déjà recourir à l'instrument du chômage partiel qui a fait ses preuves par le passé. Sa durée pourrait être allongée de 12 à 18 mois. Mais selon le ministre UDC, il est encore trop tôt pour y songer.

Selon lui, l'idée d'un plan conjoncturel a été qualifiée par la plupart des participants de «pas la meilleure mesure à prendre». Le conseiller fédéral s'est aussi montré sceptique sur les chances de mise sur pied d'un fonds de compensation évoqué par certains parlementaires.

Verser les salaires

Interrogé en marge de la réunion, le président de l'Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard estime qu'il faut d'abord garantir les salaires. Si les employeurs font défaut, l'Etat doit trouver des moyens pour le faire.

L'USS propose plusieurs pistes: permettre des autorisations rapides et non bureaucratique de chômage partiel, ramener à un jour le délai d'attente, élargir le cercle des bénéficiaires aux contrats atypiques par exemple ou donner des garanties afin que les entreprises puissent obtenir des prêts bancaires. La Banque nationale devrait aussi être proactive contre la surévaluation du franc.

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