«Sous certaines conditions» Jans se dit ouvert à une externalisation des demandes d'asile

sifr, ats

21.9.2024 - 05:50

Externaliser des procédures d'asile dans des pays tiers peut être judicieux «sous certaines conditions», estime le ministre suisse de justice et police Beat Jans. Mais l'Etat de droit et les droits fondamentaux doivent être garantis, ajoute-t-il.

Beat Jans se montre ouvert à externaliser les procédures d'asile dans des pays tiers (archives).
Beat Jans se montre ouvert à externaliser les procédures d'asile dans des pays tiers (archives).
ATS

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Si ces conditions sont remplies, il pourrait être «plus approprié» de mener des procédures d'asile dans des pays tiers pour éviter que «des personnes ne prennent le risque de se noyer en Méditerranée», précise M. Jans dans un entretien diffusé samedi par la Schweiz am Wochenende.

Pour garantir un respect de l'Etat de droit et des droits fondamentaux, le personnel suisse devrait mener les procédures sur place en collaboration avec d'autres Etats, ajoute le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP).

Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, que Beat Jans dit avoir rencontré il y a quelques jours, s'est montré favorable à une externalisation des procédures d'asile dans certaines conditions, affirme le chef du DFJP.

Pas de procédure à la britannique

Le conseiller fédéral socialiste exclut cependant une procédure d'asile analogue à celle que le Royaume-Uni a voulu mettre sur pied avec le Rwanda. Il n'est pas possible «d'envoyer simplement de l'argent et des réfugiés et de croire que le problème est résolu».

Jusqu'en début d'année, le Conseil fédéral affirmait qu'une externalisation des procédures n'était pas réalisable, non seulement pour des considérations juridiques, mais également pour des raisons pratiques. Un postulat du PLR transmis en février par le Conseil des Etats a chargé l'exécutif fédéral d'étudier la possibilité de mener des procédures d'asile aux frontières extérieures de l'Union européenne (UE) ou dans des Etats tiers.

«Cela ne signifie pas que le Conseil fédéral souhaite externaliser les procédures d'asile et permettre les renvois dans des pays tiers», avait alors déclaré le ministre de justice et police.