Conseil fédéral Ignazio Cassis défend son siège

ATS

17.11.2019 - 03:16

Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis (PLR) n'envisage pas de changer de département (archives)
Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis (PLR) n'envisage pas de changer de département (archives)
Source: KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI

Sous pression, le conseiller fédéral Ignazio Cassis défend son siège. Le Tessinois écarte également tout changement de département, dans une interview publiée dans le «SonntagsBlick».

Il n'a «absolument pas» envie de changer de département. Une rocade n'a pas non plus été thématisée au sein du Conseil fédéral. M. Cassis indique qu'il veut rester ministre des affaires étrangères pendant encore au moins dix ans.

L'ensemble du Conseil fédéral sera réélu le 11 décembre. Le PLR est sous pression suite aux dernières élections fédérales. Les Verts, qui ont gagné un nombre historique de sièges et sont devenus la quatrième force du Parlement, lorgnent sur un siège au Conseil fédéral. Cette entrée au gouvernement se ferait au détriment du PLR, qui en tant que 3e force politique dispose de deux sièges. Les Verts n'ont pas encore dit s'ils vont présenter un candidat ou non.

Pour M. Cassis, si c'est son siège qui fait l'objet de convoitises et pas un autre, c'est parce qu'il est défavorisé en tant que Tessinois: «Les minorités sont sympathiques pour les discours du 1er août. Mais quand il s'agit de partager le pouvoir, elles ne jouent plus aucun rôle».

«Je remets tout en question»

Il est conscient que ses positions choquent parfois, explique le ministre des affaires étrangères. Il dérange parce qu'il a fait plus de choses qui ont fait l'objet de critiques. «Je ne mâche pas mes mots, je remets tout en question, j'aborde beaucoup de choses d'une manière nouvelle. En procédant ainsi, j'irrite certaines personnes et c'est normal qu'il y ait des réactions», note-t-il.

M. Cassis évoque également des difficultés linguistiques: «Je suis le seul conseiller fédéral qui doit constamment s'exprimer dans une langue étrangère. Je parle assez bien le français et l'allemand, mais je n'ai pas la même précision d'expression que dans ma langue maternelle».

Concernant la prétention des Verts à un siège au Conseil fédéral, le ministre relève: «Une discussion similaire était en cours en 2007 lorsque j'ai été élu au Conseil national parce que les Verts avaient à l'époque aussi gagner un nombre significatif de sièges. En 2011, ils en ont perdus presque autant».

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