Pesticides «Je demande aux paysans de tenir leurs promesses»

L'heure est au soulagement du côté de la conseillère aux Etats (Centre/VS) Marianne Maret, mais qui dit qu'il ne faut pas «se reposer sur ses lauriers» pour autant. Quant à la conseillère nationale (PS/FR) Ursula Schneider-Schüttel, elle attend des paysans qu'ils tiennent les promesses avancées durant la campagne.

Déçue de ne pas avoir réussi à faire passer l'idée d'une agriculture plus écologique, Mme Schneider-Schüttel, également présidente de Pro Natura, retient tout de même deux aspects positifs. Premièrement, la population a pu être sensibilisée aux questions des pesticides dans l'eau potable. Deuxièmement, les agriculteurs et les associations représentant leurs intérêts ont fait des promesses et se sont engagés à diminuer l'usage des pesticides.

«Il faut les prendre au sérieux, je leur demande de tenir leurs promesses», a-t-elle déclaré dimanche à Keystone-ATS. Et de prôner que les milieux paysans et les associations de protection de la nature fassent chacun «un pas vers l'autre». «Les milieux de protection de la nature ont besoin du soutien des agriculteurs et eux dépendent aussi d'une nature et d'un environnement sain pour exercer durablement leur profession», a avancé Mme Schneider-Schüttel.

De son côté, Marianne Maret, également contactée par Keystone-ATS, estime que les modifications législatives en cours sous la Coupole fédérale contribueront à réconcilier les deux camps. «Un pas supplémentaire sera demandé à l'agriculture et cela devrait satisfaire les initiants», selon elle. Et de souligner que, si les personnes ayant voté oui aux initiatives achètent des produits libres de pesticides, cela influencera le marché, qui s'adaptera automatiquement.