«Montrer l'exemple» Des réflexions en cours à Genève pour un congé prénatal

tb, ats

22.11.2024 - 16:54

Le canton de Genève réfléchit à l’introduction d’un congé prénatal de quatre semaines pour les collaboratrices des secteurs publics et subventionnés. Le Grand Conseil a renvoyé vendredi à l'unanimité au Conseil d'Etat une pétition des syndicats qui demande un droit à un congé prénatal de quatre semaines au moins.

Genève réfléchit à l'introduction d'un congé prénatal au sein de l'administration cantonale (image d'illustration).
Genève réfléchit à l'introduction d'un congé prénatal au sein de l'administration cantonale (image d'illustration).
ATS

«Genève peut montrer l'exemple», a relevé vendredi le socialiste Jean-Pierre Tombola. Inexistant en Suisse, ce congé permettrait aux femmes de se reposer avant l'accouchement et d'éviter les problèmes liés à la fatigue. Actuellement, la plupart des femmes sont mises en arrêt maladie à la fin de leur grossesse, or la grossesse n'est pas une maladie, selon M.Tombola.

Les syndicats estiment que les femmes doivent pouvoir terminer leur grossesse dans de bonnes conditions, sans impacter leurs salaires. Le Conseil d'Etat, qui étudie déjà cette question, a six mois pour répondre aux pétitionnaires.

En commission, la cheffe du Département des finances, Nathalie Fontanet, a précisé que les coûts pour un congé prénatal de quatre semaines seraient de 3,8 millions de francs. Des coûts pouvant être pris en charge par les allocations pour pertes de gain (APG), estime la magistrate.

L’introduction d’un congé maternité n’est donc pas un enjeu financier gigantesque. Selon le Conseil d'Etat, le véritable défi relève en fin de compte du remplacement des femmes qui sont en congé maternité puisque, pour l’heure, il n’y a pas de moyens pour pallier ces absences.

tb, ats