Drame de Tête BlancheCinq disparus d'une même famille: «Ils ont tout fait pour se protéger»
phi/Trad
11.3.2024
Après que cinq randonneurs à ski ont été retrouvés morts à la Tête Blanche hier soir, la police cantonale valaisanne a pris la parole dans la matinée pour informer sur l'incident.
Six randonneurs disparus: 35 personnes et 11 hélicos mobilisés
Pour localiser les six randonneurs portés disparus dans la région de Tête Blanche (VS) depuis samedi, les secours ont déployé onze hélicoptères. Au total plus de 35 personnes sont sur le pont. «Tout a été mis en place pour sauver ces six personnes», a indiqué lundi le commandant de la police cantonale Christian Varone lors d'une conférence de presse à Sion. Cinq d'entre elles ont «malheureusement été retrouvées mortes. Les recherches se poursuivent pour localiser la sixième dans un secteur élargi», ajoute-t-il.
11.03.2024
phi/Trad
11.03.2024, 11:02
11.03.2024, 13:13
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À 9h30 ce matin, la police cantonale valaisanne a donné une conférence de presse concernant la disparition de six randonneurs en montagne, dont cinq ont été retrouvés sans vie.
La police cantonale «est restée en contact avec tous les membres de la famille pendant tout le week-end», a notamment expliqué le commandant de police Christian Varone. Grâce aux signaux GPS des téléphones portables des personnes disparues, les secours ont pu localiser le groupe.
Dans le détail, trois hélicoptères d'Air-Glaciers, trois d'Air Zermatt, trois de la Rega ainsi que deux Super Puma de l'armée ont été mobilisés. À ces secours aériens s'ajoutent notamment une dizaine de médecins spécialisés, des colonnes de secours à pied, et des psychologues d'urgence.
Christian Varone est par ailleurs revenu sur la chronologie des événements, soulignant que les conditions météorologiques étaient encore bonnes samedi matin, mais qu'elles sont rapidement devenues «catastrophiques»: mauvaise visibilité, risque élevé d'avalanche - les deux étant dus à une forte tempête de foehn.
Peu d'espoir pour la sixième personne
La procureure générale Béatrice Pilloud ne peut pas encore donner d'indications sur la cause des décès: «Pour l'instant, nous n'en avons aucune idée». «L'enquête est en cours», ajoute Christian Varone.
Béatrice Pilloud ne peut rien dire non plus sur l'équipement du groupe. Quant au commandant, il souligne que les températures en montagne étaient très basses. Les disparus ont-ils construit une grotte de neige? «Ils ont tout fait pour se protéger», répond Christian Varone.
Il affirme en outre que les sauveteurs continuent à chercher une personne dans la zone de la Tête Blanche. Il estime toutefois qu'il n'est «pas réaliste» que la ou les personnes concernées aient survécu.
D'autres drames
«Notre canton a connu de nombreux drames en montagne», souligne encore Christian Varone. En avril 2000, deux personnes qui s'entrainaient pour la Patrouille des Glaciers avaient perdu la vie dans le même secteur, tandis qu'en 2018, cinq randonneurs étaient décédés dans le secteur du Pigne d'Arolla, a-t-il rappelé.
Pour rappel, ce samedi 9 mars, six randonneurs à ski sont partis de Zermatt en direction d'Arolla. Ils ont ensuite été portés disparus. L'opération de recherche de grande envergure a été entravée par le mauvais temps le 10 mars. Samedi à 17h19, une personne du groupe s'était signalée aux sauveteurs, qui avaient alors entrepris des recherches dans la région de la Tête Blanche. Cinq randonneurs à ski ont été retrouvés morts dans la soirée.
Cinq des six personnes disparues sont issues d'une famille valaisanne. La sixième personne est une connaissance de Fribourg.