41'547 signatures Appel des Verts, du PS et d'AsyLex pour accueillir des réfugiés afghans

cc, ats

20.8.2021 - 16:37

Le PS, les Verts et AsyLex ont remis vendredi à la Chancellerie fédérale un appel muni de 41'547 signatures réclamant un refuge pour celles et ceux qui fuient l'Afghanistan. Le Conseil fédéral est appelé à sortir «de sa politique au compte-gouttes».

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"Alors qu'ici, des milliers d'Afghans ont peur pour leur famille, nous attendons, avec les signataires de l'appel et les villes prêtes à accueillir des réfugiés, que le gouvernement fasse tout son possible pour aider ces personnes", a dit Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse.
"Alors qu'ici, des milliers d'Afghans ont peur pour leur famille, nous attendons, avec les signataires de l'appel et les villes prêtes à accueillir des réfugiés, que le gouvernement fasse tout son possible pour aider ces personnes", a dit Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse.
ATS

L'appel demande «un statut de séjour sûr et permanent» pour les Afghans vivant en Suisse. Le Conseil fédéral doit en outre faire «tout son possible» pour que leurs familles puissent les rejoindre et accueillir 10'000 personnes vulnérables supplémentaires.

Pour les organisations à l'origine de l'appel, qui ont tenu vendredi après-midi une conférence de presse à Berne, le nombre de signatures recueillies en quelques jours «témoigne du choc de la population suisse face à la situation effroyable que traverse» l'Afghanistan.

«La réaction d’attentisme et d’accueil au compte-gouttes des deux ministres PLR au Conseil fédéral n’est pas en phase» avec ces réactions, a estimé la conseillère nationale Ada Marra (PS/VD), selon le texte du communiqué.

«Pas déraisonnable»

«Alors qu'ici, des milliers d'Afghans ont peur pour leur famille, nous attendons, avec les signataires de l'appel et les villes prêtes à accueillir des réfugiés, que le gouvernement fasse tout son possible pour aider ces personnes», a renchéri Mattea Meyer, conseillère nationale (ZH) et co-présidente du PS Suisse.

Pour Ada Marra, l’appel remis vendredi «n’a rien de déraisonnable»: «il ne met pas la sécurité de la Suisse en danger ni ne met sous pression notre système d’asile». «Nous avons la capacité d’accueil», a-t-elle insisté: «En 2019, il y a eu 14'269 demandes d’asile et 11'000 en 2020. Il s'agit des chiffres les plus bas depuis 2007».

Amnesty aussi

Pour Amnesty International (AI), la position du Conseil fédéral consistant à n'accueillir que les Afghans employés par Berne et leur famille, soit environ 230 personnes, est «intenable compte tenu de la crise» sur place, «de la brutalité et du mépris total des droits humains du précédent régime taliban».

AI demande au gouvernement d'accueillir «un nombre important de réfugiés en provenance de ce pays». La Suisse ne peut pas se contenter d'aider les pays voisins de l'Afghanistan et les autres Etats de la région à accueillir les réfugiés afghans par le biais de l'aide humanitaire.