Communes – FR Année 2020 décisive pour le Grand Fribourg

ATS

28.11.2019 - 21:49

Le projet de Grand Fribourg avance à grands pas, même si les citoyens des neuf communes concernées auront le dernier mot en 2020 et en 2021 (archives).
Le projet de Grand Fribourg avance à grands pas, même si les citoyens des neuf communes concernées auront le dernier mot en 2020 et en 2021 (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le processus de fusion du Grand Fribourg, devant mener à la création d'une commune de 75'000 habitants, connaîtra des étapes décisives en 2020. Il s'agira notamment pour la population des communes concernées de voter de manière consultative le 17 mai.

L'Assemblée constitutive a tenu jeudi soir à Fribourg sa 10e séance. Son président Carl-Alex Ridoré, préfet de la Sarine, a rappelé la dimension «extrêmement ambitieuse» du calendrier, qui prévoit une fusion concrétisée le cas échéant au 1er janvier 2022. «L'idée de proximité demeure aussi très importante», a-t-il précisé.

Scrutin le 17 mai

Après d’intenses travaux dans le cadre de huit groupes de travail, l’Assemblée constitutive doit finaliser son concept de fusion d’ici à la fin du mois de janvier, a relevé Carl-Alex Ridoré. Elle décidera alors formellement d’organiser un vote consultatif, dont la date tombera le 17 mai, un dimanche de votation fédérale.

Si l'issue du vote est favorable, l’Assemblée constitutive définira à la mi-juin le périmètre définitif retenu pour la fusion, a poursuivi le préfet. Il s'agira de savoir quelle commune sort et quelle commune entre, en fonction de la votation de mai, sachant que certaines communes ont un statut d'observateur.

L'Assemblée constitutive rédigera également la convention de fusion. Le document sera ensuite soumis en novembre au Conseil d’Etat fribourgeois. Ce dernier devra l'approuver avant la fin de l'année 2020. Les populations de chaque commune profiteront en janvier et en février 2021 de soirées d'information.

Rôle du canton

Le vote final des citoyens est attendu le 7 mars 2021, une année d'élections communales. Le Grand Fribourg constituera, en cas de succès de l'opération, la troisième commune romande la plus peuplée, derrière Genève et Lausanne, mais devant celle du Grand Neuchâtel, avec ses 45'000 habitants, entité appelée voir le jour au début de 2021.

La réunion de jeudi soir intervenait deux mois après l'entrée en jeu du Conseil d'Etat, par l'entremise de Didier Castella, en charge des institutions. Le magistrat libéral-radical était venu à Belfaux à l'époque pour montrer l'engagement du gouvernement en faveur d'un projet jugé capital pour l'ensemble du canton.

En se déplaçant, Didier Castella avait délivré un message clair: «Il ne faut pas rester si l'on n'est pas convaincu, pour ne pas fragiliser le processus». Le Conseil d'Etat adressera en décembre un rapport au Grand conseil, pour un vote de principe du législatif devant survenir lors de la session de février.

Neuf communes

Le gouvernement s'est déjà engagé à apporter une aide financière en cas de succès de la fusion. En l'état, l'enveloppe s'élève à 19 millions de francs, mais elle pourrait grimper à 50 millions, avait indiqué au printemps le grand argentier cantonal Georges Godel.

Administration, technique, entretien, écoles et société, développement, politique, finances et histoire et identité ont été abordés dans les groupes de travail. Le projet de Grand Fribourg implique les communes d'Avry, Belfaux, Corminboeuf, Fribourg, Givisiez, Granges-Paccot, Marly, Matran et Villars-sur-Glâne.

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