Dégelé du permafrost Un loup préhistorique vieux de 44'000 ans retrouvé en Sibérie!

En Sibérie, un loup préhistorique a dégelé du permafrost. Selon les chercheurs, l'animal serait mort il y a environ 44'000 ans. Son corps est si bien conservé que même son dernier repas a été préservé dans son estomac.

Avec ses crocs, il a peut-être fait très peur à Scrat, Sid et compagnie pendant l'âge glaciaire. Aujourd'hui, 44'000 ans plus tard, le loup préhistorique est sur la table d'autopsie de la North-Eastern Federal University russe.

Des habitants ont trouvé un loup presque parfaitement conservé datant du pléistocène, c'est-à-dire de l'ère glaciaire. La fourrure et les dents sont en grande partie encore présentes. Les chercheurs auraient également identifié certains organes ainsi que le dernier repas du loup.

L'animal momifié n'a été mis à jour que parce que le permafrost en Sibérie dégèle de plus en plus en raison de la hausse mondiale des températures. Sous la glace se cachent des choses étonnantes, comme le prouve le loup de Yakoutie.

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Le Dr Maxim Cheprasov, directeur du laboratoire du Mammoth Museum, est cité sur le site web de l'université: «Nous avons extrait une dent pour déterminer l'âge biologique de la trouvaille. Cependant, d'après l'usure des dents et le développement de la crête pariétale, nous pouvons déjà dire qu'il s'agit d'un mâle adulte».

«Témoins des temps anciens»

Grâce à l'étude du loup fossile, les scientifiques en apprennent davantage sur la manière dont l'animal vivait et se nourrissait à l'époque glaciaire. Des virus anciens, des microbes, des parasites et des traces du dernier repas dans l'estomac et les intestins de la momie révèlent des informations passionnantes.

«Nous constatons que des bactéries vivantes peuvent survivre pendant des millénaires dans les découvertes d'animaux fossiles et servir ainsi de témoins de ces temps anciens», raconte Cheprasov.

L'étude de micro-organismes jusqu'ici inconnus pourrait en outre aider au développement de nouveaux médicaments.

Les virus libérés ne sont pas tout à fait inoffensifs

Mais la recherche sur les restes d'animaux préhistoriques n'est pas tout à fait inoffensive, comme le montre un cas survenu en 2016 et relaté par «Bild».

A l'époque, un renne congelé aurait été retrouvé en Sibérie, ce qui aurait finalement permis de faire circuler l'anthrax. Au total, 36 personnes auraient contracté la maladie: l'infection a même été fatale à un enfant.

Les chercheurs de la North-Eastern Federal University se réjouissent néanmoins de cette découverte. Le Dr Albert Protopopov, directeur du département d'étude de la faune des mammouths à l'Académie des sciences de Yakutia, déclare : «Son estomac a été conservé sous forme isolée, il n'y a pas de contamination. Nous espérons obtenir un instantané du biote de l'ancien Pléistocène grâce à cette dissection».

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10.08.2023