«Un passé sensible» L'Université de Lausanne se penche sur l'honoris causa de Mussolini

nt, ats

6.11.2024 - 11:19

L'Université de Lausanne (UNIL) propose une exposition analysant l'attribution controversée en 1937 d'un doctorat honoris causa à Benito Mussolini, le leader fasciste italien. «Docteur Mussolini, un passé sensible» est à découvrir du 13 novembre au 21 septembre 2025 à l'Anthropôle.

L’UNIL confère chaque année des doctorats honoris causa (d.h.c.) à des personnalités aux mérites particuliers dans les sciences, les lettres ou les arts. En 1937, elle attribue ce titre au dictateur Benito Mussolini, à une époque où les exactions du régime fasciste sont bien connues, rappelle-t-elle mercredi dans un communiqué.
L’UNIL confère chaque année des doctorats honoris causa (d.h.c.) à des personnalités aux mérites particuliers dans les sciences, les lettres ou les arts. En 1937, elle attribue ce titre au dictateur Benito Mussolini, à une époque où les exactions du régime fasciste sont bien connues, rappelle-t-elle mercredi dans un communiqué.
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L’UNIL confère chaque année des doctorats honoris causa (d.h.c.) à des personnalités aux mérites particuliers dans les sciences, les lettres ou les arts. En 1937, elle attribue ce titre au dictateur Benito Mussolini, à une époque où les exactions du régime fasciste sont bien connues, rappelle-t-elle mercredi dans un communiqué.

Dès cette date, des lettres, des pétitions ou des interpellations issues de la société civile et des milieux politiques lui ont régulièrement demandé des explications et exigé le retrait du titre honorifique. En 2022, la direction de l'alma mater condamne la remise de ce titre et affirme qu'en 1937 l'UNIL a failli à sa mission et aux valeurs académiques fondées sur le respect de l’individu et la liberté de pensée.

Si elle n'entre pas en matière sur le retrait du titre, l'UNIL a décidé d'entreprendre des recherches historiques et des actions mémorielles. L'exposition «Docteur Mussolini, un passé sensible» en fait partie. Elle aborde la question du mémoriel de manière large, tout en rendant visible et en interrogeant le passé sensible de l'institution académique.

L’exposition dresse un état de la question sans prétendre à l'exhaustivité, afin de questionner un phénomène autour duquel des nombreux chantiers restent encore ouverts. Elle montre également comment l'octroi du titre est fortement marqué par la fascination et la connivence de certaines élites intellectuelles, politiques et économiques de l'époque pour le fascisme.

Enfin, le parcours pointe les mécanismes d'acceptabilité du fascisme présents encore aujourd'hui. Il ouvre la réflexion sur la diversité des conflits mémoriels en évoquant d'autres passés sensibles liés à la Suisse.

nt, ats