Militant pour les droits civiques avant l'heure Biden donne une grâce posthume à une figure du mouvement rastafari

ATS

19.1.2025 - 23:13

A quelques heures de quitter la Maison Blanche, Joe Biden a accordé dimanche une grâce posthume au Jamaïcain Marcus Garvey. Ce militant noir fut une figure centrale du mouvement rastafari.

DOSSIER - Sur cette photo d'archive d'août 1922, Marcus Garvey est montré en uniforme militaire en tant que « président provisoire de l'Afrique » lors d'un défilé le jour de l'ouverture de la Convention annuelle des peuples noirs du monde le long de l'avenue Lenox dans le quartier de Harlem à New York. Dimanche, le président Joe Biden a gracié à titre posthume le nationaliste noir Marcus Garvey, qui a influencé des dirigeants comme Malcolm X et a été condamné pour fraude postale dans les années 1920. Il a également gracié le militant des droits des immigrés Ravi Ragbir et le défenseur de la réforme de la justice pénale Kemba Smith Pradia. (AP Photo/File)
DOSSIER - Sur cette photo d'archive d'août 1922, Marcus Garvey est montré en uniforme militaire en tant que « président provisoire de l'Afrique » lors d'un défilé le jour de l'ouverture de la Convention annuelle des peuples noirs du monde le long de l'avenue Lenox dans le quartier de Harlem à New York. Dimanche, le président Joe Biden a gracié à titre posthume le nationaliste noir Marcus Garvey, qui a influencé des dirigeants comme Malcolm X et a été condamné pour fraude postale dans les années 1920. Il a également gracié le militant des droits des immigrés Ravi Ragbir et le défenseur de la réforme de la justice pénale Kemba Smith Pradia. (AP Photo/File)
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Mort en 1940, il était un précurseur du panafricanisme en défendant notamment un retour des descendants des esclaves noirs vers l'Afrique.

Militant pour les droits civiques avant l'heure et dont la mémoire fut saluée par Martin Luther King Jr., Marcus Garvey fut reconnu coupable de fraude postale et emprisonné aux Etats-Unis dans les années 1920 avant que sa condamnation ne soit commuée par le président Calvin Coolidge et qu'il ne soit expulsé en Jamaïque.

«Des militants et des parlementaires (...) soulignent l'injustice qu'a constituée sa condamnation pénale», a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué à propos de ce prophète du rastafarisme.

Né dans les années 1930 avec les idées de ce Jamaïcain et surtout le sacre du dernier empereur d'Ethiopie Hailé Sélassié, le mouvement rastafari, à la fois religion, philosophie et mode de vie, a été ensuite popularisé dans le monde entier par le succès de Bob Marley. En 2017, une campagne avait poussé Barack Obama à gracier Marcus Garvey avant qu'il ne quitte la Maison Blanche, sans succès.

Avant de laisser la main à Donald Trump, Joe Biden a aussi gracié dimanche quatre autres personnes, dont un militant contre la violence des armes à feu et un élu de Virginie. Il s'agit d'une nouvelle vague de grâces présidentielles accordée par Joe Biden dans les dernières semaines de son mandat, qui prend fin lundi à midi, heure de Washington.

Début décembre, Joe Biden était notamment revenu sur son engagement en graciant son fils Hunter Biden, qui attendait de connaître ses peines dans deux affaires de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.