Lausanne Un festival sur le thème de la haine au palais de Rumine

gsi, ats

25.10.2021 - 09:59

La question de la haine sera au coeur d'un festival d'un nouveau genre, vendredi et samedi au palais de Rumine à Lausanne. Cette thématique sera déclinée sous la forme de débats, projections, performances artistiques et autres promenades.

Le palais de Rumine accueille, vendredi et samedi, un nouveau festival consacré à la thématique de la haine (photo d'illustration).
Le palais de Rumine accueille, vendredi et samedi, un nouveau festival consacré à la thématique de la haine (photo d'illustration).
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L'événement a été imaginé par l'association Disputons-Nous, fondée en mars dernier et présidée par Charles Kleiber. «Ecran contre écran, croyance contre croyance, nous sommes à une époque où, plus que jamais, la haine circule. Il faut oser la questionner pour mieux la comprendre et éviter qu'elle ne soit refoulée», explique-t-il à Keystone-ATS.

C'est donc pour mettre la haine «en lumière» que l'ancien secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche a créé cette 1ère édition de la Dispute. «La crise du Covid a agi comme un révélateur, même si j'avais déjà cette idée en tête depuis plusieurs années», relève-t-il.

Le festival proposera plusieurs débats (haine sur les réseaux sociaux, dans les religions, haines de demain, etc). Des promenades seront aussi organisées dans la bibliothèque et les musées du palais de Rumine, en compagnie de personnalités romandes comme Yves Daccord (l'ancien directeur du CICR) ou Marc Atallah (le directeur de la Maison d'Ailleurs à Yverdon).

Parmi les autres temps forts, le réalisateur Barbet Schroeder viendra présenter son documentaire «Le Vénérable W», sorti en 2017 et traitant du massacre des Rohingyas en Birmanie. L'écrivain, dramaturge et scénariste Antoine Jaccoud déclamera un monologue à partir de textes de Thomas Bernhard, accompagné d'un pianiste.

Charles Kleiber indique avoir voulu «ce mélange de regards» en faisant appel à des intervenants de différents milieux (politique, art, science, économie, philosophie ou encore journalisme).

Deuxième édition à Genève

Deux «disputes participatives» clôtureront samedi soir le festival. Il y sera question de la régulation de la haine, avec notamment l'exemple de la démocratie suisse. L'objectif consiste à revenir à une vieille tradition de joutes oratoires, souligne Charles Kleiber, citant la Dispute de Lausanne de 1536 (entre réformés et catholiques).

L'ensemble du programme est gratuit. Et s'il faudra montrer son certificat Covid, il n'est pas nécessaire de s'inscrire préalablement aux différentes activités.

Cette première édition de la Dispute est financée par la Société académique vaudoise et la Loterie romande. Charles Kleiber indique qu'il souhaite pérenniser l'événement, qui pourrait revenir dès l'année prochaine à la Comédie de Genève.

gsi, ats