FukushimaUn échantillon de débris radioactifs provenant des réacteurs a été analysé
AFP
5.11.2024
Des techniciens ont analysé mardi le niveau de radiation des débris présents à l'intérieur d'un réacteur endommagé de la centrale de Fukushima au Japon, après leurs extractions par un robot pour la première fois depuis que la centrale nucléaire a été frappée par un tsunami en 2011.
AFP
05.11.2024, 14:18
Marjorie Kublun
Un échantillon de débris radioactifs a pu être extrait de l'enceinte de confinement du réacteur grâce à des robots spécialisés, a indiqué au cours du week-end l'opérateur de la centrale, la Tokyo Electric Power Company (Tepco).
Mardi, Kuniaki Takahashi, de Tepco, a déclaré aux journalistes que le niveau de radiation de l'échantillon avait été mesuré et qu'il était suffisamment bas pour passer à l'étape suivante.
Tepco espère transporter cet échantillon vers un centre de recherches pour y effectuer des tests plus poussés, a-t-il précisé.
Il resterait environ 880 tonnes de débris radioactifs à l'intérieur des réacteurs de la centrale touchée il y a plus de 13 ans par un tsunami dévastateur.
Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement, provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.
Les essais visant à récupérer des débris radioactifs ont débuté mi-septembre avec pour objectif d'étudier un infime échantillon à la recherche d'indices sur l'état à l'intérieur des réacteurs.
Les débris ont des niveaux de radiation si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d'y résister pour fonctionner à l'intérieur.
Le retrait des débris est considéré comme le défi le plus délicat du projet de déclassement de la centrale. Les travaux de décontamination et de démantèlement doivent durer plusieurs décennies.
Le Japon a commencé fin août 2023 le rejet dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale.
La Chine notamment a vivement critiqué cette opération, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et a répliqué en suspendant toutes ses importations de produits de la mer japonaise depuis l'été 2023, imitée par la Russie quelques mois plus tard.
Pékin a toutefois déclaré en septembre qu'il reprendrait «progressivement» les importations de fruits de mer en provenance du Japon après avoir imposé l'interdiction générale.