Viols de MazanUn dernier groupe d'accusés avant les plaidoiries
AFP
12.11.2024
Au procès des viols de Mazan, la cour a entamé mardi l'examen des cas de sept nouveaux hommes accusés d'avoir agressé sexuellement Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son ex-mari, les derniers à passer au crible avant le réquisitoire et les plaidoiries.
AFP
12.11.2024, 14:36
Marjorie Kublun
Ce dernier groupe d'accusés aurait initialement dû comparaître mi-septembre devant la cour criminelle de Vaucluse, chargée de ce procès emblématique de la soumission chimique et des violences faites aux femmes. Mais l'étude de leurs cas avait été reportée en raison des problèmes de santé rencontrés dès le début des débats, le 2 septembre, par le principal accusé, Dominique Pelicot.
Désormais ex-mari de Gisèle Pelicot, cet homme de 71 ans, qui plaide coupable, avait administré pendant 10 ans des somnifères à son épouse, à son insu, pour la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus qu'il recrutait sur internet.
L'examen des dossiers de ces sept accusés pourrait cependant à nouveau prendre du retard. Dominique Pelicot devant être à nouveau hospitalisé jeudi, à Marseille, pour une durée indéterminée, une nouvelle suspension du procès n'est pas exclue, selon le président de la cour, Roger Arata.
Après ces derniers accusés, les débats sur les faits devraient se conclure par l'audition de David et Florian, les deux fils du couple Pelicot, la semaine prochaine, avant la plaidoirie des parties civiles puis le réquisitoire du ministère public, prévu sur deux jours.
Suivront ensuite les plaidoiries de la défense, prévues sur trois semaines, avant une semaine de délibéré et un verdict attendu le 20 décembre.
Mardi matin, à Avignon, la cour a d'abord abordé la personnalité de Christian L., 56 ans, alias «Chris le pompier». C'est avec son haut d'uniforme siglé «Sapeurs Pompiers Vaucluse» qu'il avait été filmé, par Dominique Pelicot, en février 2019, en plein acte sexuel sur une Gisèle Pelicot inerte.
Outre le viol de Mme Pelicot, ce pompier professionnel placé en détention provisoire est également jugé pour détention d'images pédopornographiques.
Agé de 21 ans seulement, lorsqu'il s'était rendu pour la première fois au domicile des Pelicot, à Mazan (Vaucluse), en 2016, Charly A. y était ensuite retourné cinq fois, jusqu'en juin 2020.
Parmi les autres accusés à comparaître cette semaine, la cour examinera les cas de Nicolas F., 43 ans, Nizar H., 40 ans, Boris M., 37 ans et Philippe L., 62 ans, les trois derniers ayant en commun d'affirmer avoir été drogués par Dominique Pelicot.
Dernier des 50 coaccusés de ce dossier dont le cas sera étudié cette semaine, Joseph C., 69 ans, est le seul à ne pas être accusé de viol ou de tentative de viol.