«Il n'y a rien de nouveau» Stoltenberg écarte les menaces russes d'escalade

hl

31.5.2024 - 10:01

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a écarté vendredi à Prague les menaces russes d'escalade après la décision américaine d'autoriser l'Ukraine à frapper la Russie avec ses armes.

«Il n'y a rien de nouveau (...). Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine», a déclaré M. Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague.
«Il n'y a rien de nouveau (...). Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine», a déclaré M. Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague.
KEYSTONE

«Il n'y a rien de nouveau (...). Cela fait partie des efforts du président (russe Vladimir) Poutine pour empêcher les alliés de l'Otan de soutenir l'Ukraine», a déclaré M. Stoltenberg, avant le début d'une réunion de l'Otan à Prague.

Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'ici, a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué jeudi un responsable américain.

Moscou a lancé une offensive aux abords de Kharkiv, seconde ville ukrainienne, située non loin de la frontière russe.

M. Stoltenberg, favorable à la levée de ces restrictions, a également minimisé la portée de la décision américaine en soulignant que des armes occidentales avaient déjà été livrées sans aucune restriction sur leur usage.

«Le Royaume-Uni par exemple fournit déjà des missiles Storm Shadow depuis longtemps sans aucune restriction. C'est donc le cas depuis longtemps», a-t-il souligné.

Le Kremlin a accusé jeudi l'Otan de «provoquer» l'Ukraine pour prolonger «une guerre insensée» après un avertissement lancé mardi aux alliés de Kiev par le président russe sur de «graves conséquences» s'ils devaient donner leur feu vert.

«Et l'escalade, et bien c'est la Russie qui commencé cette escalade en envahissant un autre pays, et qui a continué au cours des dernières semaines en ouvrant un nouveau front où elle frappe l'Ukraine depuis des positions en profondeur en Russie», a ajouté M. Stoltenberg devant la presse.

Ambiguïté allemande

Plusieurs pays, dont la Pologne ou les Pays-Bas, fournissent des armes à l'Ukraine sans aucune restriction sur leur usage. La France a annoncé cette semaine y être également favorable, jugeant que l'Ukraine avait le droit de se défendre, y compris en frappant des cibles militaires légitimes en territoire russe.

L'Allemagne en revanche continue à s'y opposer, essentiellement en refusant de livrer des missiles de sa fabrication, les Taurus, pourtant réclamés avec instance par Kiev, tout en maintenant une certaine ambiguïté.

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