Le ténor républicain Mike Johnson a estimé mercredi qu'"un virus de l'antisémitisme» se propageait sur les campus américains en proie à des manifestations pro-palestiniennes. Il n'exclue pas d'appeler Joe Biden à déployer la Garde nationale pour les disperser.
«La folie doit cesser», a lancé le président de la Chambre des représentants depuis l'université new-yorkaise Columbia, épicentre du mouvement qui secoue les campus du pays.
Le chef républicain a dénoncé l'"idéologie radicale et extrême» des manifestants qui réclament la fin de la guerre à Gaza, assurant qu'ils plaçaient «une cible sur le dos des étudiants juifs aux Etats-Unis». «Le virus de l'antisémitisme s'est propagé à d'autres campus», a-t-il assuré, sous les huées de manifestants.
«Si la situation n'est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale», a-t-il affirmé. Avant d'ajouter: «Nous devons rétablir l'ordre sur ces campus.» Mike Johnson a également réclamé la démission de la présidente de l'université Columbia, Minouche Shafik, «si elle ne remet pas immédiatement de l'ordre à ce chaos».
Les universités sont devenues un point chaud de débat aux Etats-Unis depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. La vaste opération militaire d'Israël a provoqué une catastrophe humanitaire et fait plus de 34'000 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
ATS