Coronavirus L'OMS tire la sonnette d'alarme: il y a une «rapide escalade» du coronavirus

ATS

1.4.2020 - 21:03

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté mercredi sur la progression «quasi-exponentielle» de la pandémie provoquée par le coronavirus. Le nombre de décès a plus que doublé en une semaine.

«Alors que nous sommes entrés dans le quatrième mois de la pandémie, je suis profondément préoccupé par l'escalade rapide et la propagation mondiale des infections», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.

Après que «le nombre de décès a plus que doublé au cours de la dernière semaine, dans les prochains jours nous atteindrons un million de cas confirmés et 50'000 décès», a-t-il dit.

«Il s'agit de la première pandémie causée par un coronavirus (...) et son comportement n'est pas très connu. Nous devons être à l'unisson pour combattre ce virus inconnu et dangereux», a-t-il lancé.

Le nouveau coronavirus a été signalé pour la première fois à Wuhan, en Chine, le 31 décembre. Il a tué depuis plus de 43'000 personnes dans le monde, dont les trois quarts en Europe. La pandémie, qualifiée par l'ONU de pire crise à laquelle l'humanité ait été confrontée depuis 1945, menace désormais de submerger les Etats-Unis.

Hausse «quasi-exponentielle»

«Au cours des cinq dernières semaines, nous avons assisté à une croissance quasi-exponentielle du nombre de nouveaux cas», s'est alarmé le patron de l'OMS. Plus de 865'000 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe, 189'000 aux Etats-Unis et plus de 110'000 en Asie.

L'inquiétude est également majeure pour les pays en développement, souvent démunis face au virus. «Bien qu'un nombre relativement plus faible de cas ait été signalé en Afrique et en Amérique centrale et du Sud, nous sommes conscients que le Covid-19 pourrait avoir de graves conséquences sociales, économiques et politiques pour ces régions», a affirmé M. Tedros.

«Il est essentiel que nous veillions à ce que ces pays soient bien équipés pour détecter, tester, isoler et traiter les cas, et identifier les contacts», a-t-il poursuivi, «encouragé de voir que cela se produit dans de nombreux pays malgré des ressources limitées».

Débat sur les masques

Alors que de nombreux pays font face à une pénurie d'équipements et que les consignes quant à leur utilisation varient au fil du temps, le directeur général de l'OMS a tenu à intervenir mercredi sur ce «débat». «L'OMS recommande l'utilisation de masques médicaux pour les personnes malades et pour celles qui les soignent», a-t-il dit.

Et «les masques ne sont efficaces que s'ils sont associés à d'autres mesures de protection», a-t-il détaillé, précisant que son organisation continuait de rassembler des «preuves» pour évaluer l'éventuelle efficacité d'une utilisation plus large des masques.

«C'est un virus encore très récent, et nous apprenons tout le temps. Au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie, les preuves évoluent aussi, ainsi que nos conseils», a-t-il conclu.

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