Mutinerie avortée Poutine a rencontré Prigojine durant «presque trois heures»

ATS

10.7.2023 - 15:09

Vladimir Poutine a rencontré le 29 juin au Kremlin le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, quelques jours après sa rébellion avortée, a annoncé lundi la présidence russe.

La Russie a annoncé ce lundi que Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine se sont rencontrés le 29 juin dernier, quelques jours après la rébellion avortée de Wagner. (archives)
La Russie a annoncé ce lundi que Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine se sont rencontrés le 29 juin dernier, quelques jours après la rébellion avortée de Wagner. (archives)
IMAGO/ZUMA Wire

La rencontre a duré «presque trois heures», a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant que M. Poutine avait donné son «appréciation» de la mutinerie du 24 juin et écouté les commandants du groupe Wagner qui ont affirmé, selon M. Peskov, qu'ils soutenaient le président russe et allaient «continuer à combattre» pour la Russie.

Zelensky mise sur le sommet de l'Otan à Vilnius

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky mise sur le sommet de l'Otan de Vilnius à partir de mardi pour obtenir un signal clair en faveur de son intégration un jour à l'Alliance.

Ce sommet se tiendra un peu plus d'un mois après le début d'une contre-offensive des forces ukrainiennes sur le front, aux gains pour l'instant modestes, en raison d'un manque d'aviation et de munitions d'artillerie.

Après avoir reçu dimanche le président polonais Andrzej Duda à Loutsk dans l'Ouest de l'Ukraine, M. Zelensky a indiqué que les deux dirigeants avaient convenu de «travailler ensemble pour obtenir le meilleur résultat possible pour l'Ukraine» lors du sommet.

Joe Biden inflexible sur la question

La Pologne est l'un des principaux soutiens de Kiev et estime que l'Ukraine doit recevoir des «garanties de sécurité» de la part des autres membres de l'Otan, à défaut d'une adhésion accélérée.

M. Zelensky comme le chef de l'Otan Jens Stoltenberg ont reconnu que cette perspective était improbable avant la fin de la guerre avec la Russie.

Le président américain Joe Biden, qui est arrivé dimanche soir au Royaume-Uni pour une étape avant le sommet, s'est montré inflexible sur la question.

«Je ne pense pas qu'elle soit prête à faire partie de l'Otan», a-t-il balayé dans une interview à la chaîne américaine CNN à propos de l'Ukraine, soulignant également qu'il n'y avait pas d'unanimité parmi les alliés sur la perspectives de faire entrer Kiev «au beau milieu d'une guerre». «Nous serions en guerre contre la Russie, si c'était le cas», a-t-il alerté.

Le démocrate espère en revanche profiter du sommet pour convaincre la Turquie d'accepter la candidature de la Suède à l'Otan.

La Suède et les avions de combat américain F-16

Il aura une rencontre en tête-à-tête à Vilnius avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et dès dimanche les deux présidents se sont entretenus par téléphone à ce sujet, a précisé la présidence turque.

Au téléphone, M. Biden a «exprimé son souhait d'accueillir la Suède dans l'Otan le plus tôt possible», a indiqué la Maison Blanche. M. Erdogan a lui insisté sur le besoin de davantage réprimer le militantisme kurde en Suède pour avoir le soutien d'Ankara, selon la présidence turque.

Pour certains observateurs, le feu vert turc à l'entrée de la Suède dans l'Alliance est conditionné à la livraison d'avions de combat américain F-16 à Ankara.