Paris demande son «retour immédiat» Serge Atlaoui: sa santé «se détériore»

AFP

8.1.2025

La France a mis en avant la «détérioration de l'état de santé» de Serge Atlaoui, un Français condamné à mort en Indonésie en 2007, pour demander à Jakarta son «retour immédiat», a annoncé mercredi le ministère indonésien des Affaires juridiques et des Droits humains.

Serge Atlaoui , désormais âgé de 61 ans, avait été arrêté en 2005. Le père de quatre enfants s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue. (Photo d'archives de 2015)
Serge Atlaoui , désormais âgé de 61 ans, avait été arrêté en 2005. Le père de quatre enfants s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue. (Photo d'archives de 2015)
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«Etant donné la détérioration de l'état de santé de Serge Atlaoui, une considération humanitaire pour son retour immédiat serait appréciée», a déclaré le numéro deux de l'ambassade de France en Indonésie, Laurent Legodec, cité dans un communiqué à l'issue d'une réunion entre représentants des deux pays.

Paris a officiellement réclamé le transfèrement de M. Atlaoui dans une lettre du ministre de la Justice en date du 19 décembre, a déclaré fin décembre à l'AFP Yusril Ihza Mahendra, le ministre indonésien chargé des Affaires juridiques et des Droits humains.

Le gouvernement français «respecte la souveraineté de l'Indonésie dans l'administration de la justice et adaptera la peine conformément à la loi française», a encore dit M. Legodec, dans le communiqué.

Les discussions vont se poursuivre «afin de parvenir à un accord qui satisfasse à la fois l'Indonésie et la France», a ajouté le ministère.

«J'ai évoqué le souhait que le transfert intervienne à la mi-janvier afin que les problèmes de santé de Serge (Atlaoui) soient pris en considération», a de son côté souligné son avocat français Richard Sédillot, joint par l'AFP.

Serge Atlaoui , désormais âgé de 61 ans, avait été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte, en banlieue de Jakarta, les autorités l'accusant d'être un «chimiste».

L'artisan soudeur arrivé de Metz, dans le nord-est de la France, père de quatre enfants, s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique.

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence, le condamnant à la peine capitale en appel.

Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015 mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en suspens suivre son cours.

dsa-ebe/bds