BucarestManifestation pour la candidate pro-européenne en Roumanie
ATS
5.12.2024 - 23:27
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi à Bucarest pour soutenir une candidate pro-européenne à quelques jours de l'élection présidentielle, craignant que leurs droits démocratiques ne soient menacés.
Keystone-SDA
05.12.2024, 23:27
05.12.2024, 23:39
ATS
Environ 3000 personnes ont manifesté place de l'Université, dans la capitale, brandissant des drapeaux de l'Union européenne et scandant «Liberté» et «Europe».
Au premier tour, le 24 novembre, l'outsider d'extrême droite Calin Georgescu, ancien admirateur du président russe Vladimir Poutine, a obtenu le plus grand nombre de voix, ce qui a suscité des craintes quant à l'avenir du pays, membre de l'UE et de l'Otan, et déclenché des manifestations.
M. Georgescu affrontera Elena Lasconi, cheffe du parti centriste et pro-UE USR, lors d'un second tour dimanche.
«Je crains que la démocratie ne disparaisse dans ce pays», a déclaré Liliana Rotaru, qui travaille dans le secteur bancaire. «Je fais confiance à mon peuple et j'espère qu'il choisira sagement et votera pour l'Union européenne et l'Otan», a ajouté le quinquagénaire. «C'est-à-dire pour Mme Lasconi».
Réseaux manipulés
«Nous sommes pro-européens», a déclaré un autre manifestant, Radu Bourceanu, qui travaille dans les ressources humaines, estimant qu'il était difficile de prédire le résultat du vote de dimanche en raison d'une «manipulation» des médias sociaux.
Les autorités roumaines ont fait état d'une promotion «massive» sur les médias sociaux d'influenceurs manipulés et de cyberattaques lorsqu'elles ont déclassifié des documents détaillant les allégations contre M. Georgescu et la Russie.
«Je suis très inquiète et j'espère vraiment que la démocratie l'emportera et que l'influence russe ne prévaudra pas dans les élections roumaines», a déclaré Laura Boncu, 33 ans. «Je ne sais pas à quoi ressemblera notre avenir si le candidat pro-russe l'emporte», a-t-elle dit.
Critique à l'égard de l'UE et de l'Otan, M. Georgescu affirme ne pas vouloir quitter l'un ou l'autre, mais vouloir placer la Roumanie «sur la carte du monde».