52 hommes, 10 femmes et 2 enfants Un an de captivité: le sort incertain des 64 otages du Hamas à Gaza

ATS

5.10.2024 - 10:01

Après une année de captivité dans la bande de Gaza, le sort des 64 otages présumés vivants, principale monnaie d'échange du Hamas pour obtenir un cessez-le-feu et des libérations de prisonniers palestiniens, est incertain. L'espoir est assombri par la litanie des décès confirmés et de corps rapatriés.

Une table vide a été dressée à Nice afin de rendre hommage aux otages encore détenus à Gaza à l'occasion de la fête juive de Pourim le 24 mars 2024.
Une table vide a été dressée à Nice afin de rendre hommage aux otages encore détenus à Gaza à l'occasion de la fête juive de Pourim le 24 mars 2024.
Imago

Le 7 octobre 2023, au cours de l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, les commandos du mouvement islamiste palestinien ont emmené à Gaza 251 personnes ou dépouilles capturées. Sur ce total, 117 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des travailleurs étrangers, ont retrouvé la liberté, principalement pendant l'unique trêve du conflit, qui a duré une semaine à la fin novembre.

Au 3 octobre, presque un an après l'attaque du Hamas et le début de la guerre dans le territoire palestinien, 97 personnes y sont toujours retenues en captivité, dont 64 présumées vivantes, 33 ayant été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Parmi les otages encore présumés vivants, 57 sont des Israéliens, dont au moins 20 binationaux, six sont thaïlandais et un népalais. Parmi eux, 52 sont des hommes et 10 des femmes, dont cinq soldates. Onze soldats au total sont toujours captifs.

Deux enfants, les frères Kfir et Ariel Bibas, enlevés respectivement à huit mois et quatre ans, restent présumés vivants, ainsi que leurs parents Shiri et Yarden Bibas.

Litanie des morts

Depuis la fin de la trêve le 1er décembre 2023, seuls sept autres otages ont retrouvé la liberté, à l'occasion d'opérations de sauvetage de l'armée israélienne. Le dernier en date est Kaid Farhan Alkadi, libéré le 27 août dernier dans le sud de la bande de Gaza.

Faute de preuve de vie, il n'est pas certain que les 64 otages présumés vivants le soient toujours. Le Hamas a annoncé le 12 août que ses combattants avaient «tué un otage» et «blessé deux otages femmes» dans des «incidents», sans les nommer.

Auparavant, le mouvement avait annoncé plusieurs fois des décès d'otages, qu'Israël n'a pas confirmés, notamment ceux de Kfir Bibas (un an), de son frère aîné Ariel (cinq ans) et de leur mère.

Nombreux corps emmenés à Gaza

Une partie des otages décédés étaient déjà morts lorsqu'ils ont été emmenés à Gaza le 7 octobre 2023, tués lors de l'attaque du Hamas. C'est notamment le cas de dix soldats.

Au moins 28 autres otages capturés vivants sont morts à Gaza. Trois d'entre eux – Yotam Haïm (28 ans), Samer al-Talalqa (25 ans) et Alon Lulu Shamriz (26 ans) – ont été abattus par erreur par l'armée israélienne le 15 décembre 2023.

L'armée israélienne accuse le Hamas d'en avoir exécuté froidement six autres à la fin août: Hersh Goldberg-Polin, Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino, retrouvés morts par des soldats dans un tunnel de Rafah (sud de la bande de Gaza).

ATS