Scandale dans la Royal Navy Misogynie, harcèlement sexuel et abus dans les sous-marins britanniques

dpa

4.10.2024 - 23:05

Des femmes ont été harcelées et abusées au sein de la troupe de sous-marins de la vénérable Royal Navy. C'est ce qui ressort d'un rapport d'audit interne. Le chef de la marine s'est excusé personnellement.

Le sous-marin HMS Artful de la Royal Navy.
Le sous-marin HMS Artful de la Royal Navy.
THOMAS McDONALD/ BRITISH MINISTRY OF DEFENCE/KEYSTONE (Archivbild)

Des femmes travaillant dans les unités de sous-marins de la marine britannique ont subi à plusieurs reprises des abus sexuels et des brimades de la part de leurs camarades. Dans certains cas, ce sont des officiers supérieurs qui ont commis ces abus, selon un rapport d'audit interne rendu public vendredi. L'enquête a été lancée suite à une plainte de l'ancienne lieutenante Sophie Brook. Elle avait fait état d'un «schéma constant de harcèlement sexuel» auquel elle avait été exposée pendant son service.

Après avoir quitté la Royal Navy - la marine - début 2022, elle a toutefois été condamnée à une peine de prison avec sursis pour avoir partagé des informations sensibles sur son expérience dans un courriel. Dans ce contexte, plusieurs personnes l'avaient contactée pour se plaindre d'agressions similaires après qu'elle ait rendu ses accusations publiques pour la première fois, a expliqué Brook.

Le chef de la marine s'excuse

Le chef de la marine, l'amiral Ben Key, qui avait ordonné l'enquête en 2022, s'est excusé personnellement auprès de Brook et d'autres personnes concernées. L'enquête a confirmé la misogynie, le harcèlement et un comportement inacceptable, a-t-il expliqué. «Cela est intolérable», a-t-il ajouté. Selon le rapport, des mesures disciplinaires ont été prises à l'encontre de plusieurs personnes, allant jusqu'au licenciement de la Royal Navy.

Les femmes représentent environ dix pour cent du personnel à temps plein de la marine britannique. Elles sont autorisées à servir à bord des sous-marins depuis 2011, la première femme ayant rejoint les troupes trois ans plus tard.

dpa