De Küblis à DavosPrès de 350 personnes participent à une randonnée anti-WEF
uj, ats
18.1.2025 - 11:38
Environ 350 personnes sont parties samedi matin de Küblis (GR) pour rejoindre Davos (GR) dans une randonnée anti-WEF. Le mouvement Strike-WEF critique l'élite économique et lutte pour la justice climatique.
Keystone-SDA, uj, ats
18.01.2025, 11:38
18.01.2025, 15:29
ATS
Les manifestants se sont rassemblés samedi matin par un froid mordant à la gare de Küblis pour se rendre en deux jours à Davos, à 25 kilomètres, au Forum économique mondial (WEF). Malgré des températures en-dessous de zéro, l'ambiance était décontractée, faisant davantage penser à un camp de randonnée qu'à une manifestation de la gauche alternative.
«Nous critiquons l'élite qui s'arroge le droit de parler au nom des gens, alors que des millions de personnes meurent déjà à cause du changement climatique», a déclaré une porte-parole du collectif Strike-WEF à l'agence Keystone-ATS.
L'objectif de base de Strike WEF est la critique du capitalisme. Ces dernières années, la revendication pour une justice climatique est également devenue centrale. On pouvait lire «WEF green washing made in Switzerland» sur une banderole à Küblis.
Des participants de toute l'Europe
La plupart des jeunes critiques du capitalisme sont venus de Suisse et d'Allemagne pour se rendre dans les Grisons. Mais des manifestants de Belgique, du Portugal, d'Angleterre et même du Pérou ont fait le déplacement dans le Prättigau en plein hiver.
«Il pourrait bien sûr y avoir encore plus de participants, mais nous sommes satisfaits de ce chiffre», a déclaré la porte-parole. Avec 350 personnes, le nombre de participants à la marche est à peu près le même que l'année dernière.
Ceux-ci portaient des panneaux en carton sur lesquels ils réclament une taxation équitable «des riches» et le démantèlement du «capitalisme colonialiste». «Burn the system», «viva l'anarchia» et «eat the rich», pouvait-on lire sur des banderoles. Malgré ces réminiscences anarchistes, Strike WEF se distancie de la violence. «Nous sommes explicitement un mouvement non-violent», a souligné la porte-parole.
De nouveau sur la route cantonale
Les organisateurs sont également satisfaits de l'itinéraire de randonnée autorisé par les autorités grisonnes. Alors que lors des trois dernières éditions du Forum économique mondial, la marche Strike-WEF avait dû se contenter de chemins de randonnée et entrer à Davos en train, cette année, les manifestants peuvent à nouveau marcher de manière visible sur la route cantonale jusqu'à Klosters. Ils peuvent ainsi entrer à Davos par la route, ce qui attire le public.
Strike WEF s'était défendu avec succès devant le Tribunal fédéral contre son bannissement de la route cantonale. Selon le tribunal, le déplacement complet de la «randonnée hivernale» hors de la route cantonale constituait une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression et de réunion. Ces droits fondamentaux incluent, dans une certaine mesure, le droit d'utiliser le domaine public pour des manifestations ayant un effet d'appel. Les autorités ont alors revu leurs directives.
Après avoir passé la nuit dans un gymnase à Klosters, les grévistes du WEF arrivent à Davos dimanche et se joignent l'après-midi à une manifestation organisée par la Jeunesse socialiste suisse sur la place de la Poste. Avec la Grève du climat et le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), ils manifesteront bruyamment contre la «rencontre internationale des lobbyistes capitalistes» qui se déroulera du 20 au 24 janvier dans la cité alpine.