Proche-Orient Israël mène de nouvelles frappes contre les bastions du Hezbollah

ATS

7.11.2024 - 11:55

De la fumée s'élève au-dessus d'une banlieue sud de Beyrouth mercredi soir après une frappe israélienne.
De la fumée s'élève au-dessus d'une banlieue sud de Beyrouth mercredi soir après une frappe israélienne.
ATS

L'armée israélienne a mené jeudi des frappes aériennes sur des fiefs du Hezbollah pro-iranien, dans le sud du Liban frontalier d'Israël et dans la banlieue sud de Beyrouth. Vers la capitale, un secteur proche du seul aéroport international du pays a été touché.

Les frappes nocturnes sur la banlieue de la capitale libanaise ont été précédées d'un appel de l'armée israélienne aux habitants à évacuer. Elles ont causé «des dégâts mineurs» dans des bâtiments de l'aéroport international de Beyrouth, «mais pas dans le terminal», a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéroport qui a requis l'anonymat.

Le ministre des Travaux publics et des transports, Ali Hamié, a assuré à l'AFP que «les avions décollent et atterrissent» sans problème. Un photographe de l'AFP a vu un hangar contigu à l'aéroport, très endommagé par la frappe intervenue après que le Hezbollah a annoncé mercredi avoir visé une base militaire proche de l'aéroport Ben Gourion, principal aéroport d'Israël.

2600 morts

L'armée israélienne poursuit par ailleurs ses frappes contre le Hezbollah dans le sud et l'est du Liban où elle a indiqué avoir visé des dizaines de cibles et éliminé une «soixantaine de terroristes» du mouvement chiite «dans plusieurs frappes à Baalbeck (est) et au nord du fleuve Litani», situé à une trentaine de km de la frontière israélienne.

Mercredi soir, le ministère libanais de la Santé a fait état d'un bilan de 40 morts et 53 blessés dans des frappes israéliennes dans l'est du Liban, notamment à Baalbeck.

Plus de 2600 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de l'escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, pour la majorité des civils, a déclaré le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, à l'AFP.

Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait affiché mercredi sa détermination à poursuivre le combat contre Israël, malgré les coups infligés à son mouvement depuis que l'armée israélienne a réorienté contre lui la guerre qu'elle mène depuis plus d'un an contre le Hamas palestinien soutenu lui aussi par l'Iran.

Hezbollah affaibli

Le Hezbollah, dont la direction a été largement affaiblie, assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce quotidiennement des tirs sur Israël.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a fait état jeudi de «combats violents depuis minuit» entre des combattants du mouvement chiite et des soldats israéliens après une «tentative d'incursion de l'ennemi israélien» dans le territoire libanais depuis le nord d'Israël.

A sa frontière sud, Israël poursuit sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza assiégée et en proie à un désastre humanitaire.

«Approches erronées»

Dans la foulée de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président élu ont discuté mercredi au téléphone de la «menace iranienne» et «ont convenu de coopérer pour la sécurité d'Israël», selon le bureau de M. Netanyahu.

Téhéran, qui entretient depuis des décennies des relations tendues avec les Etats-unis, a dit jeudi espérer que l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche permette à Washington de «revoir les approches erronées du passé».

ATS