Turquie Grèce: nouvel afflux de migrants de Turquie

ATS

1.3.2020 - 10:11

Des milliers de migrants supplémentaires sont arrivés dimanche à la frontière grecque pour tenter de passer en Europe. Depuis samedi, la Grèce a bloqué l'entrée de près de 10'000 d'entre eux.

Arrivés d'Istanbul migrants après l'annonce par le président Recep Tayyip Erdogan d'une ouverture des frontières par la Turquie, les migrants, dont des Syriens, des Afghans et des Irakiens, marchaient tôt dimanche en file indienne à travers des champs en direction du poste frontalier de Pazarkule (Kastanies côté grec). Parmi eux se trouvent des femmes et des enfants,

De petits groupes continuaient d'affluer dans la matinée vers la frontière, sac sur le dos ou sur la tête, selon l'AFP.

La Turquie a affirmé vendredi qu'elle avait ouvert ses frontières avec l'Europe pour laisser passer les migrants qui souhaitent s'y rendre, en dépit d'un pacte conclu en 2016 entre Ankara et Bruxelles aux termes duquel le gouvernement turc s'est engagé à lutter contre les passages illégaux.

Samedi soir, l'ONU avait chiffré à au moins 13'000 le nombre de migrants massés le long de la frontière entre la Grèce et la Turquie.

L'Union européenne a exprimé samedi sa «préoccupation», se disant prête à fournir une aide supplémentaire à la Grèce et à la Bulgarie, frontalières de la Turquie, qui se sont barricadées.

Côté grec, les autorités ont tiré samedi des grenades lacrymogènes pour empêcher les migrants de franchir la frontière. Des escarmouches ont éclaté, des migrants jetant des pierres sur les forces grecques.

Dimanche matin, des reporters de l'AFP ont vu un petit groupe d'hommes en train de jeter des pierres en direction d'une voiture de la police grecque qui patrouillait de l'autre côté de la clôture frontalière.

Si la Turquie a pris la décision d'ouvrir ses frontières, c'est parce qu'elle cherche à obtenir un soutien occidental en Syrie où Ankara a essuyé de lourdes pertes cette semaine.

Jeudi, 33 soldats turcs ont été tués dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien, soutenu par Moscou.

En réponse, la Turquie a multiplié ces derniers jours les frappes de drones et d'artillerie contre les positions du régime.

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