Scrutin ou «mise en scène»? Election au Bélarus: Loukachenko gracie 23 prisonniers politiques

ATS

18.1.2025 - 11:09

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a libéré samedi 23 prisonniers politiques, ont rapporté les médias d'État, dernière grâce massive avant l'élection présidentielle de la semaine prochaine.

Au pouvoir depuis 1994, le dirigeant autoritaire s'apprête à voir son mandat prolongé lors d'un scrutin que ses détracteurs en Occident et les organisations de défense des droits humains qualifient de mise en scène.
Au pouvoir depuis 1994, le dirigeant autoritaire s'apprête à voir son mandat prolongé lors d'un scrutin que ses détracteurs en Occident et les organisations de défense des droits humains qualifient de mise en scène.
IMAGO/SNA

Keystone-SDA

Au pouvoir depuis 1994, le dirigeant autoritaire s'apprête à voir son mandat prolongé lors d'un scrutin que ses détracteurs en Occident et les organisations de défense des droits humains qualifient de mise en scène.

Loukachenko et la police anti-émeute ont sévèrement réprimé des dizaines de milliers de manifestants descendus dans la rue en 2020 pour protester contre les allégations généralisées de fraude électorale lors du scrutin présidentielle de cette année-là.

Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte plus de 1000 prisonniers politiques, dont des leaders de la contestation et des opposants à Loukachenko arrêtés en 2020.

Samedi, il a gracié 23 personnes – trois femmes et 20 hommes – qui, selon les autorités, avaient commis des «crimes à orientation extrémiste», ont rapporté les médias d'État.

Plus de 200 personnes ont été libérées dans une série de grâces similaires au cours des six derniers mois, avant le scrutin du 26 janvier.

Aucune véritable opposition à Loukachenko

Loukachenko ne fera face à aucune véritable opposition lors de cette élection et, au cours d'une visite dans une usine la semaine dernière, il a déclaré ne voir aucun intérêt à participer à des débats et ne pas vraiment suivre la campagne électorale.

L'identité des personnes graciées samedi n'a pas été révélée et il n'est pas certain que des figures importantes de l'opposition figurent parmi elles.

Les prisonniers politiques sont détenus dans des conditions difficiles, souvent privés d'accès à des avocats ou de contact avec leurs proches.