Fribourg Antispécistes évacués de l'abattoir Micarna de Courtepin

mabe, ats

1.7.2024 - 20:30

La police fribourgeoise a annoncé lundi soir avoir délogé une septantaine de militants antispécistes qui occupaient depuis le matin tôt l'abattoir de volailles Micarna à Courtepin (FR). L'opération s'est passée dans le calme, selon elle.

Des activistes antispécistes cagoulés étaient postés sur le toit de l'abattoir de volailles Micarna à Courtepin (FR) tôt lundi. Ils ont été délogés par la police dans l'après-midi.
Des activistes antispécistes cagoulés étaient postés sur le toit de l'abattoir de volailles Micarna à Courtepin (FR) tôt lundi. Ils ont été délogés par la police dans l'après-midi.
sda

1.7.2024 - 20:30

Des activistes, dont certains cagoulés, s'étaient postés sur le toit de l'abattoir et d'autres étaient enchaînés à des machines à l'intérieur du bâtiment. Les militants du collectif 269 Libération animale reprochent à Migros, dont Micarna est une filiale, d'encourager «un système mortifère dans lequel les animaux sont vus comme des marchandises».

Suite à une plainte pénale déposée par Migros, la police – présente sur les lieux depuis le matin – a reçu l'ordre de faire évacuer le site en début d'après-midi. Peu après 18h00, une septantaine de manifestants ont été évacués.

Silence du côté de Migros

Les forces de l'ordre ont procédé à l'interpellation des militants après une phase de négociation qui n'a pas abouti, a précisé la police. Son porte-parole avait décrit dans la journée une situation figée avec des activistes qui refusent le dialogue.

Sollicitée, Migros a quant à elle indiqué ne pas être en mesure de communiquer sur cette affaire. La police a «pris en main le dossier» et c'est à elle qu'il faut adresser toute question, a dit le porte-parole de l'entreprise agroalimentaire, Tristan Cerf.

Interrogé sur l'impact de cette action sur l'abattoir de volailles, M. Ruffieux a estimé dans la journée que la production sur le site n'avait pas été paralysée mais avait «subi des mesures de contrainte». Il a aussi dit que des dysfonctionnements ont été observés dans le secteur occupé de l'usine.

«Libération»

Dans un communiqué, le mouvement souligne que l'abattoir de Courtepin abat près de 35 millions de poulets par an. Il reproche à Migros, «le plus gros investisseur publicitaire» du pays, d'avoir «une influence particulièrement importante sur la consommation».

Pour 269 Libération animale, Migros «a montré à bien des reprises que ses profits valent plus que les vies animales et le respect des employés. Son modèle d'élevage intensif et de production pollue et dégrade l'environnement, s'opposant à la perspective d'une société qui produit son alimentation de manière écologique et durable».

Le mouvement antispéciste, fondé en France en 2016, revendique 26 blocages d'abattoirs en Europe, l'occupation de sièges sociaux des grands groupes de l'agro-alimentaire et la «libération» de plus de 3800 animaux.

mabe, ats